Clermont n'a rien pu faire

Par Rugbyrama
  • Brian O'Driscoll - 18.12.2010 - Leinster
    Brian O'Driscoll - 18.12.2010 - Leinster
Publié le Mis à jour
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Impuissant, Clermont s'est en toute logique incliné sur la pelouse du Leinster (24-8). Dominés dans l'engagement physique, les Auvergnats ont encaissé trois essais et repartent bredouilles de leur voyage en Irlande. Une bien mauvaise opération qui voit le Leinster s'envoler en tête de la poule 2.

Il n'y avait pas grand chose à faire à l'Aviva Stadium ce samedi. Le Leinster a maîtrisé Clermont, pour ne pas dire muselé les Asémistes, tant la possession de balle française n'a été productive. Face à un Lauaki transparent, un Nalaga impuissant se trouvaient une première ligne omniprésente avec Strauss, Ross et surtout Healy, auteur d'un doublé. Ce dernier venait récompenser tous les efforts fournis par ses coéquipiers. Si l'on ajoute O'Brien, infatigable du début à la fin, la mission avait tout d'impossible pour les Jaunards pourtant contraints à faire un coup en Irlande. Comme annoncé, les rucks ont été le nerf de la guerre. Et en tant que bon symbole, les Clermontois n'ont pas existé sur ces phases de jeu, toujours devancés défensivement comme offensivement par les Leinstermen. Pourtant, avant la pause, les hommes de Vern Cotter avaient plus ou moins rivalisé avec ceux de son ancien adjoint, Joe Schmidt. Sept points séparaient d'ailleurs les deux équipes à la mi-temps, et l'on croyait alors à cette mission... impossible.

Le froid réalisme des Irlandais

Pendant que Parra distillait des passes, les attaques latérales de l'ASMCA se succédaient inlassablement. Le rideau défensif du Leinster demeurait intraitable, impénétrable, tout simplement trop bien organisé pour des offensives trop peu inspirées. A contrario, les Irlandais trouvaient toujours le soutien, passaient après contact, dans le sillage d'un O'Brien qui perçait deux fois le cœur de la défense clermontoise et trouvait toujours du monde après lui. Et ce n'est qu'une fois que l'on arrivait sur la ligne d'en-but, que les hommes de l'ombre, comprenait Cullen et ses sept compères mettaient la machine en route. Ainsi, Healy allait deux fois derrière la ligne pour assommer, lors du second, des Clermontois qui ne se relèveraient jamais. Zirakashvili puis Vermeulen, entré à l'heure de jeu, auront beau avancer la plupart des fois qu'ils touchaient le ballon, c'est d'une nouvelle erreur auvergnate que le Leinster se nourrissait... De ses vingt-deux mètres, Benoît Baby allongeait une longue passe sautée vers la gauche. Cette passe ne trouvait pas preneur et arrivait en touche, à cinq mètres de la ligne fatidique. Le malice faisait le reste, puisque la touche fut vite jouée, et Reddan offrait à O'Brien un essai sur un plateau d'argent. Comme un gage de reconnaissance du travail jusque-là accompli par le numéro 6 irlandais.

L'essai de Napolioni Nalaga, après un groupé pénétrant sur 20 mètres mettait du baume au cœur à Julien Pierre et consorts, mais n'était surtout que feu de paille en vue du bonus défensif, James échouant dans sa tentative de transformation. Toutefois, la troupe de Brian O'Driscoll, de retour à la compétition après sa blessure à la mâchoire, ne prenait pas le bonus offensif, ce qui constitue en soi une maigre consolation. Après le week-end "bleu" et les victoires du Racing et des Clermontois la semaine dernière, il y avait le samedi des Bleus du Leinster. Non, ce soir, la marche était trop haute pour les pensionnaires de Marcel-Michelin, devant 50.000 supporters.La mission était tout simplement, vous le savez dorénavant : impossible.

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