Paris, c'est carré

Par Rugbyrama
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Solide, discipliné et efficace, le Stade Français s'est imposé pour la première fois de son histoire chez les Irlandais de l'Ulster (10-26), lors de la première journée. Invaincus en Top 14, les Parisiens le sont restés sur la scène continentale grâce à u

Une Coupe d'Europe se gagne rarement sur de grandes envolées. La dernière finale est là pour le confirmer. Sur ce constat, les Parisiens peuvent se dire que c'est peut-être leur année après neuf saisons infructueuses. Certes, ce n'est que sa première sortie dans cette H Cup mais le Stade Français a montré en Ulster une solidité et une inefficacité digne d'un champion. Un succès - le premier à Ravenhill après quatre échecs - bâti sur le jeu au pied de Beauxis et d'Hernandez, sur une défense de fer qui n'a cédé qu'en fin de match et grâce à une discipline à toute épreuve.

A l'image du Top 14, les Parisiens ont réalisé en Irlande ce qu'ils savent faire de mieux: occuper le terrain. Vent dans le dos en première période - et que c'est important dans un stade ouvert comme Ravenhill - Lionel Beauxis et Juan Martin Hernandez ont fait le métier pour que Paris prennent rapidement les commandes de la rencontre. Longs coups de pied, chandelles... Avec ce qui se fait de mieux en "botteur", impossible de se priver. Après un premier échec, l'Argentin ouvre d'ailleurs le score sur un drop (9e). Le ton est donné.

L'erreur de Rabadan

Jusqu'à la pause, l'arrière et l'ouvreur parisien vont délivrer un récital. Tout le camp parisien est discipliné comme jamais et il faut même attendre la demi-heure de jeu pour que l'arbitre siffle une pénalité contre Paris. C'est loin d'être le cas pour les joueurs de l'Ulster poussés à la faute sur les regroupements. Sur l'une de ces pénalités vite jouée, Guillaume Boussès va d'ailleurs à l'essai sur un improbable service à hauteur d'Hernandez. Le centre profite d'un replacement défensif hasardeux pour aller aplatir (24e). Dans la foulée, l'Argentin claque un nouveau drop (28e, 13-0). Ça, c'est fait.

Piqués au vif, les Irlandais sonnent la charge et occupent le camp parisien jusqu'à la mi-temps. Wallace n'est pas loin d'aller à dame mais la défense parisienne tient bon. Elle retourne et plaque à tout va, jusque sur sa ligne. Aux retours des vestiaires, les Irlandais repartent avec la même envie, mais cette fois, avec l'aide du vent. Ils ne seront pas plus prolifiques pour autant. En tout cas pas toute de suite. Il faut attendre la 49e minute pour voir le tableau d'affichage se débloquer du côté de l'Ulster avec une pénalité d'O'Connor (3-16, 49e).

Les Parisiens ne laissent pas place à l'espoir et dans la foulée, enfoncent le clou par Matthieu Bastareaud qui marque en force (3-23, 56e) puis par un nouveau drop, par Beauxis (3-26, 63e). Les Irlandais sont KO pour de bon et la défense parisienne tient toujours le coup. Elle ne craquera qu'une seule fois sur un mauvais choix tactique de Pierre Rabadan qui joue une touche rapidement (10-26, 74e). Mais la victoire est acquise depuis longtemps. Sans doute depuis le début de la rencontre. Il faudra se montrer tout aussi solide pour la réception des Ospreys qui sont, eux aussi, tombés sur leur pelouse face aux Harlequins (22-29).

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