La colère de l'Usap

Par Rugbyrama
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Perpignan ne digère pas la confirmation de la suspension de 18 semaines prononcée vendredi en appel à l'encontre de son talonneur roumain, Marius Tincu. L'Usap crie au scandale et entend bien ne pas en rester là...

La pilule est très amère et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne passe pas. Vendredi après-midi, l'appel interjeté par Marius Tincu après sa suspension jusqu'au 9 mars 2009 a été rejeté par la commission de discipline d'appel de l'ERC, confirmant qu'il était coupable d'un "contact dans la région des yeux" du pilier Paul James, autrement dit une "fourchette", lors de la victoire (15-9) de la province galloise des Ospreys contre le club catalan, le 10 octobre lors de la 2e journée de Coupe d'Europe.

Un peu plus d'une heure après l'annonce de l'ERC, l'Usap n'a pas manqué de réagir, à travers un communiqué publié sur son site internet. "L'USAP, peut-on lire dans ce communiqué, qui entend rester avant tout concentrer sur son match capital face à Biarritz demain ne peut toutefois pas accepter l'inacceptable, à savoir la condamnation sans l'ombre d'une preuve de son joueur Marius Tincu ." Il est vrai qu'aucune image n'a permis d'établir clairement que le talonneur avait commis le geste pour lequel il a été sanctionné.

"Un déni de justice"

Du coup, les Catalans ne mâchent pas leurs mots. "L'ERC venant tout simplement de "réécrire" à sa sauce les principes fondamentaux du droit européen, le club entamera dès lundi une action auprès de la LNR pour obtenir dans un premier temps la dissociation de la décision de l'ERC qui ne repose sur aucun fondement juridique", poursuit le communiqué. Une dissociation qui permettrait au joueur de continuer à jouer en Top 14, et de n'être suspendu que sur la scène européenne.

Mais pas question d'en rester là. L'Usap veut aller beaucoup plus loin. "L'USAP se réserve ensuite le droit d'actionner tous les recours possibles devant les juridictions sportives nationales et internationales mais aussi d'attaquer la décision de l'ERC devant les tribunaux civils, ajoutent les dirigeants catalans. Le club préfère en effet ne pas réagir sous le coup de la colère mais ira jusqu'au bout dans cette affaire qui apparaît comme un véritable déni de justice." L'affaire Tincu ne fait donc peut-être que commencer.

A noter que, de son côté, le Gallois Paul James a été suspendu une semaine pour avoir frappé Marius Tincu, une sanction couverte par la mise à l'écart du joueur imposée par son club après l'incident. Voilà qui ne fera sans doute qu'ajouter de l'amertume et de l'incompréhension à la colère catalane...

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