Paris stoppé

. COUPE D'EUROPE - 4e JOURNEE

SALE - STADE FRANCAIS: 12-6

Le Stade Français n'est pas encore qualifié, frustré par l'intensité physique et l'énorme performance défensive des Anglais de Sale dont la victoire dimanche (12-6) relance le Groupe 3. La pénalité inscrite in extremis par David Skrela (80+3) a un peu adouci l'amertume des Parisiens en leur offrant le point du bonus défensif qui leur permet de garder un point d'avance sur les Neath-Swansea Ospreys. Mais le Stade devra aller chercher son billet pour les quarts de finale sur le terrain des Ospreys au Pays de Galles le 12 janvier.

En gagnant ses deux derniers matches et en comptant sur une défaite du Stade Français au Pays de Galles, Sale peut encore rêver de qualification. Son entraîneur Philippe Saint-André avait regretté les erreurs de jeunesse qui avaient coté le match à Paris la semaine dernière à une équipe décimée par les blessures. Dans un match brutal, où ils ont été particulièrement disciplinés, les Anglais n'ont cette fois jamais tendu de bâton pur se faire battre. Ils peuvent juste regretter les quelques ratés au pied de Lee Thomas, préféré à Daniel Larrechea, qui permettent aux Français de s'en aller avec un point.

Skrela sauve les meubles

Dès l'entame, l'agressivité de Sale, l'énergie de ses avants à l'image d'un Sébastien Chabal ou d'un Dean Schofield morts de faim, étaient un message clair envoyé au Stade Français: "Si vous voulez repartir d'ici qualifiés, il va falloir jouer à votre meilleur niveau". Or, les Anglais ne laissaient pas aux Français le loisir de le trouver. Pris à la gorge, plaqués, percutés, ils ne parvenaient pas à prendre le contrôle du jeu et, soumis à la pression constante de leurs hôtes, ils concédaient des fautes.

De chaque incursion dans les 22 m adverses, Sale repartait avec des points, trois pénalités de Lee Thomas (5, 15, 22) et un drop de Chris Bell (18, 12-0). Ces douze points allaient être suffisants. Au moment où Sale montrait son premier signe de vulnérabilité sur un mouvement des arrières français avorté par une passe ratée (24), la pluie se mettait à tomber du ciel en même temps que les ballons des mains stadistes.

Le Stade prenait l'ascendant mais la pénalité manquée par Lionel Beauxis (43), bientôt remplacé par Skrela, illustrait autant sa stérilité que l'énorme performance défensive des champions d'Angleterre. L'exclusion temporaire d'Antoine Burban pour un geste d'antijeu (53), le coup de tête de David Auradou sur Ignacio Fernandez-Lobbe qui échappait à l'arbitre (62), l'indiscipline de Rodrigo Roncero qui auraient pu coter trois points si Thomas avait été moins maladroit (68), illustraient la frustration croissante des Stadistes qui ont connu un rude après-midi.

LA DECLA: Fabien Galthié (Stade Français)

"Obtenir le point de bonus est important. Sale a mis rapidement beaucoup de point et cela a compliqué les choses. Nous savions que cela allait être un match agressif. C'est important pour nous d'assurer notre qualification pour les quarts de finale. Si vous regardez le groupe maintenant, on peut commencer à y penser mais nous avons encore deux bonnes équipes à affronter. Les Ospreys de Neath-Swansea en particulier sont très dangereux, avec beaucoup de très bons joueurs".

FICHE TECHNIQUE

Les points

Sale: 3 pénalités L. Thomas (5, 15, 22), 1 drop Bell (18)

Stade Français: 2 pénalités Beauxis (26), Skrela (80+3)

Les équipes

Sale: Robinson (cap) - Foden, Mayor, Bell, Ripol - (o) L. Thomas, (m) Wigglesworth - Lund, Chabal, Ch. Jones - I. Fernandez Lobbe (Bonner-Evans, 77), Schofield (J. Fernandez-Lobbe, 62) - Stewart (Turner, 51), Titterrell, Roberts (Faure, 51)

Stade Français: Hernandez - Saubade, Messina, Mi. Bergamasco, Corleto - (o) Beauxis (Skrela, 56), (m) Fillol (Pichot, 56) - Rabadan, Parisse, Ma. Bergamasco (Burban, 41) - James (Marchois, 71), Auradou (cap) - P. de Villiers (Marconnet, 77), Blin (Kayser, 66), Marconnet (Roncero, 52)