Blanco répond à Millar

Dans une lettre adressée à Syd Millar, Serge Blanco dénonce "une agression verbale en règle" et ajoute: "Ces attaques ne sont pas à la hauteur de la position du plus haut dirigeant du rugby mondial".

Lundi, Syd Millar avait accusé Serge Blanco d'avoir torpillé la Coupe d'Europe en retirant les clubs français de l'épreuve.

"C'est incroyable qu'un homme puisse amener le rugby européen dans cet état", s'était indigné le président de l'IRB, fustigeant "le manque de respect", selon lui, de Blanco pour les joueurs, les parraineurs et les supporteurs.

Blanco "s'est laissé utiliser par certaines personnes qui, en Angleterre, veulent déstabiliser non seulement la Coupe d'Europe mais la manière dont le rugby est dirigé, par les fédérations nationales et l'International Rugby Board", avait-il ajouté.

"Nous ne demandons ni davantage d'argent, ni de prendre le pouvoir", rappelle Serge Blanco pour expliquer le boycottage de la Coupe d'Europe par les Français, "mais simplement d'être reconnus comme des partenaires à part entière, aux côtés des fédérations, dans l'organisation d'une compétition à laquelle nous participons".

Les clubs français ont décidé de boycotter la Coupe d'Europe la saison prochaine pour soutenir leurs homologues anglais, qui ont réclamé en vain à leur fédération de pouvoir obtenir un part des actions de l'ERC, l'organisme qui organise la compétition.

"Les structures de base du rugby professionnel ont le sentiment d'être ignorées" poursuit le président de la LNR. "Aucune relation directe ni lieu d'échange ou de concertation n'a été instauré par l'IRB. Les problèmes que soulève ce nouveau secteur professionnel sont sans réponse depuis plusieurs années et cela nous fatigue".

"C'est nous qui l'avons mise en place cette Coupe d'Europe. Avec nos tripes, nos idées, nos équipes, nos supporters, nos partenaires" , ajoute Blanco, avant de conclure ainsi sa missive: "Monsieur le président, reprenez votre habit de juge, arrêtez de condamner et prenez à bras le corps les problèmes et les non-dits qui minent aujourd'hui notre sport ".