August : "Le doublé ? Pas une utopie"'

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
Partager :

Quatre fois champion de France (deux avec Paris, deux avec Biarritz), Benoît August n’a encore jamais levé la Coupe d’Europe. Le capitaine et talonneur biarrot espère que le BO dispose désormais de l’expérience nécessaire.

La victoire sur Albi vous a-t-elle permis d"être sur de bons rails en vue du quart de finale européen ?

Benoît August.- De bons rails oui, surtout au niveau mental. Nous pouvons ainsi aborder la Coupe d'Europe sereinement parce que nous sommes aussi dans les clous en championnat. La victoire à Albi était capitale pour espérer atteindre les demi-finales du Top 14.

Jouer les deux tableaux à toujours été une mission difficile, voire impossible. L'an passé, vous échouez en finale de Coupe d'Europe. Pensez-vous que Biarritz a acquis ce qu'il lui manquait pour y arriver ?

B. A.- Il ne nous manquait pas grand-chose. La première année, nous échouons en demi-finale et nous sommes sacrés champions de France ; l'année d'après le Stade français fait deux finales... L'an dernier, c'est nous qui faisons deux finales. Je pense que nous pouvons mener de front les deux compétitions. Ce n'est pas une utopie. Mais c'est vrai que la défaite en finale de Coupe d'Europe nous a permis d'aller chercher le Brennus... Cette année, nous sommes encore sur les deux tableaux et nous devrons encore sortir un gros match pour poursuivre notre route sur la scène européenne et gagner à l'extérieur en Top 14 pour atteindre les demies.

Vaste programme... Que représente Anoeta pour vous ?

B. A.- C'est la troisième année que nous jouons là-bas. C'est à chaque fois une sacrée performance sportive d'aller décrocher un quart de finale à domicile, ce n'est pas donné à tout le monde. Nous nous sentons vraiment chez nous à San Sebastian où nous avons été très bien accueillis par les Espagnols. En plus, le public français se déplace en masse pour nous y accompagner.

Vous avez rencontré déjà deux fois Northampton cette saison. Le bilan est de deux victoires pour vous. Est-ce un avantage ?

B. A.- Dans la préparation, ce n'est pas un avantage. Je n'irai pas jusqu'à dire que cela est un inconvénient, mais presque. Au niveau mental, cela risque d'engendrer un certain relâchement. Nous avons là aussi eu l'expérience de l'an passé avec la demi-finale face à Bath. Nous les avions battu en première phase et nous avions dû batailler pour passer et nous avions fourni un gros match. Nous allons aborder Northampton comme un quart de finaliste européen et pas comme le dernier du Premiership.

Biarritz a donc désormais acquis l'expérience nécessaire pour aller au bout ?

B. A.- Il faut savoir retirer le positif de la finale perdue et de toutes les choses qui forment l'expérience pour aller au bout.

Si vous deviez rencontrer le Stade français en finale...

B. A.- Si on joue Paris, cela voudra dire que nous sommes en finale. Ce qui sera formidable. Et que ce soit Paris ou une autre équipe, cela ne ferait pas de différence pour moi. Je veux juste ccrocher l'Europe et le plus vite possible. Après je ne cherche pas forcément à enchaîner les titres. Juste à gagner. Nous ferons le bilan une fois ma carrière terminée.

Justement, par rapport à votre carrière internationale, le groupe France n'est pas fermé en vue du Mondial, mais que retenez-vous du Tournoi ?

B. A.- Ma première sélection, mais aussi que je n'ai pas joué beaucoup, que certains n'ont pas eu leur chance. Moi non plus dans le sens où je n'ai joué que cinq minutes. Mais je retiens aussi le message des entraîneurs qui nous ont affirmé que le groupe n'est pas fermé et qu'il faudra réaliser de grosses performances. J'y crois.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?