Sazy : "J'espère que l'on va monter en puissance"

  • Romain Sazy, Stade Rochelais
    Romain Sazy, Stade Rochelais
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CHAMPIONS CUP - Vainqueur à Gloucester hier soir (16-27), le Stade Rochelais rallie les quarts de finale de la Coupe d'Europe pour la seconde fois de son histoire. Le capitaine Romain Sazy s'est confié, tout heureux, en visio, à la presse française.

Votre deuxième match de la saison en Champions Cup, une deuxième victoire à l'extérieur, vous offre votre premier quart à Deflandre. Soirée parfaite…

Oui, soirée parfaite. Forcément, le résultat, c'était l'objectif, c'est clair. Après, on ne s'est pas rendu la tâche facile, on a fait beaucoup de fautes mais on les a mis sous pression. Les coaches avaient bien pointé leurs points faibles dans la semaine et, bizarrement, c’est passé à chaque fois. On les a mis en difficulté, on les a breaké pas mal de fois. Donc on aurait pu faire plus facilement mais chaque erreur a été vite gommée par les copains à côté. C'est le point positif de la soirée. C'est l'attitude que j'adore dans le rugby. La solidarité a été le maître mot.

13 pénalités concédées, c'est moins que les précédentes sorties mais évidemment trop à votre goût...

Je n'avais pas la stat en tête mais j'aurai dit beaucoup plus. Les trente premières minutes, c'est infernal ! On les laisse dedans uniquement avec nos fautes alors que l'on n'est pas du tout en danger. C'est l'impression que j'avais sur le terrain. Il y avait trop de fautes sur le jeu au sol. On a été pris quelque fois. Après, comme j'avais dit à Bordeaux, on préfère des fois un excès d'engagement et faire des fautes que de ne pas y être. On va le mettre sur l'excès d'engagement mais c'est sûr qu'il faudra gommer ça au prochain tour.

C'est plus les fautes qui nous ont handicapé sur le match que Gloucester

On a senti une forme de fébrilité. Un certain faux rythme, du mal à emballer ce match et à vous libérer sur le terrain. Est-ce parce qu'il s'agissait du premier match de phase finale de la saison ?

Non, honnêtement, sur ce que j'ai ressenti, il n'y a pas eu de faux rythme. L'engagement y était, on a fait de belles séquences, ça a pas mal couru. Après, ça a été haché par les fautes. On s'est mis sous pression à chaque fois en faisant des fautes. En première mi-temps, on peut les décrocher et ces fautes les laissent dans le match. C'est plus les fautes qui nous ont handicapé sur le match que Gloucester. Je ne nous ai pas trouvé trop mis en difficulté. On aurait pu se le rendre plus facile. On a su rectifier. Beaucoup d'envie, c'est le principal.

?? Victoire des Jaune et Noir à @gloucesterrugby !! Direction les quarts de finale de @ChampionsCup_FR ?? #GLOvSR #ChampionsCup #FievreSR pic.twitter.com/D3kL1BmlgU

— Stade Rochelais (@staderochelais) April 2, 2021

Pour vous, collectivement, est-ce le meilleur Stade rochelais depuis bien longtemps ?

C'est particulier. C'est une saison avec ce Covid où il faut pas mal se recentrer sur le groupe. On arrive très peu à se voir à l'extérieur. Ne pas faire le repas de trop qui peut contaminer. C'est délicat cette année. Mais on essaie de créer une dynamique, de bien vivre chaque journée, de profiter. Et je trouve que, pour l'instant, on le fait plutôt bien. Les entraînements sont variés, on prend du plaisir. C'est certainement l'année où l'on a le plus bel effectif et le plus complémentaire sur toutes les lignes. C'est plaisant pour la suite et c'est de bon augure. Et j'espère que l'on va monter en puissance.

La Rochelle va disputer le deuxième quart de Champions Cup de votre histoire après celui perdu à Llanelli en 2018 (29-17). On sent que vous pouvez nourrir des ambitions pour aller plus loin dans la compétition…

C'est toujours des matches plaisants, ouverts. On en profite dans cette période si particulière. On n'a aucun contact avec le public, je pense que pour eux c'est dur aussi. J'espère qu'ils prennent plaisir devant la télé. Nous, on est focus à fond, pour passer étape par étape. On n'a pas envie de s'arrêter. La première marche est franchie mais on connait la complexité de la compétition. Il va falloir faire une grosse préparation cette semaine. On recroisera peut-être les Scarlets en quart, ça pourrait être la petite histoire sympa.

Une demie, ce serait magique, on va tout faire pour

Justement, une préférence entre Sale ou les Scarlets ?

Ce sont deux équipes que l'on connaît. Sale, on les a joués quelque fois, on les avait joués aussi en phase finale de Challenge. Ce sont deux équipes de haut niveau. Peu importe. On va regarder leur match, on saura à quoi s'attendre. Mais ça restera un gros match et un gros adversaire, ça c'est sûr. Ils sont habitués aux phases finales. On va prendre du plaisir, cette semaine. Ce n'est pas tous les jours que l'on prépare un quart de finale de coupe d'Europe. Une demie, ce serait magique, on va tout faire pour.

Vous jouerez ce quart à Deflandre. Même sans public, c'est forcément un match à part…

Forcément, c'est plaisant de recevoir un quart. On aurait préféré avec les tribunes pleines et l'engouement que l'on connait à La Rochelle. Ça aurait été une belle fête. C'est un peu dur à vivre mais on a commencé à s'habituer à ces stades vides. On fait avec. Nos familles, nos amis ne sont pas dans les tribunes. Ce n'est pas grave, on avance et c'est plaisant. On en profite.

Avez-vous pensé à ce qui est arrivé à Toulon et cette élimination sans jouer, cause Covid. Est-ce une épée de Damoclès en plus quand vous vous déplacer outre-manche ?

Forcément. C'est le quotidien du rugbyman aujourd'hui avec ce fameux Covid. On pense uniquement à ça. On a des tests PCR, là ils sont renforcés avec la Coupe d'Europe. Nos familles, on ne les voit pas. C'est chiant, c'est clair. On a toujours la hantise de l'attraper, de le faire rentrer, d'être le fautif, c'est une pression quotidienne. On essaie de faire le maximum individuellement et collectivement. Il faut avoir une pensée pour les Toulonnais. Ça doit être affreux la sensation de se déplacer là-bas surtout que c'est la deuxième fois, en Coupe d'Europe, que ça leur arrive. C'est assez flou. On a suivi qu'il y avait un cas. C'est rageant et je peux comprendre qu'ils soient assez énervés. Ça doit être dur à vivre.

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