L'arbitre Andrew Brace victime d'insultes et de menaces de mort "à une échelle industrielle"

Par Rugbyrama
  • Andrew Brace a pris des décisions controversées lors de ce Crunch.
    Andrew Brace a pris des décisions controversées lors de ce Crunch.
  • Andrew Brace.
    Andrew Brace.
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INTERNATIONAL - L'arbitre irlandais Andrew Brace avait officié pour la finale de Coupe d'automne des nations, après laquelle il avait reçu un grand nombre d'insultes et de menaces de mort. Il est revenu sur cet événement difficile pour lui chez nos confrères de RugbyPass afin de dénoncer "le côté hideux" des réseaux sociaux.

Vous avez dit valeurs ? Andrew Brace, arbitre international, a répondu à nos confrères de RugbyPass. L'Irlandais s'était rendu célèbre pour avoir officié dans la finale de la Coupe d'automne des nations qui opposait Anglais et Français. Dans celle-ci, certaines de ses décisions, notamment la dernière, à l'origine de la pénalité de la gagne d'Owen Farrell dans les prolongations, avaient fait parler.

Mais l'ex-international belge a témoigné, suite à cette rencontre remportée par le XV de la rose (22-19), "des insultes et des menaces de mort à une échelle industrielle" dont il a été la victime. Il ajoute : "En plus des menaces de mort, des gens m'ont dit de ne plus jamais revenir en France. J'ai reçu plus de mille messages sur Instagram et quelqu'un a créé un profil parodique de moi sur Twitter juste pour m'insulter."

Un voyage en France déplacé

Il se trouve que la semaine suivante, Andrew Brace est choisi pour arbitrer Toulouse – Exeter. Joël Jutge, responsable de l'arbitrage à l'EPCR, qui le considère comme "un arbitre en lequel nous croyons beaucoup, qui est jeune et évidemment encore perfectible, mais promis à un bel avenir", choisit finalement de le retirer. "La réalité, c'est que Joël m'a appelé et m'a dit : "Ça ne sert à rien de te mettre en France après ce qui s'est passé la semaine dernière, alors on va te déplacer à Bristol contre Clermont". Les médias ont alors pris le train en marche, en publiant de faux titres du genre : "L'arbitre est renvoyé après la finale de la Coupe des Nations d'automne". Ce n'était évidemment pas le cas, mais je suppose que la capacité d'attention des gens diminue tellement qu'ils ne cliquent pas sur le titre pour lire l'histoire complète."

Andrew Brace.
Andrew Brace.

Il est envoyé à la place sur le terrain des Bristol Bears, qui recevaient Clermont. La semaine d'après, il n'échappe pas à son voyage en France. Au programme pour lui : la rencontre entre Montpellier et les Wasps. Dès les premiers échanges, il est face à une décision difficile à prendre. Henry Immelman se rend en effet coupable d'un contact à l'épaule. "J'ai pensé : "Bien sûr. Six minutes de jeu et je dois donner un carton rouge à un joueur français". On aurait dit un scénario écrit à l’avance.[...] J'étais à peu près sûr que c'était un rouge et j'étais soutenu dans cette décision, mais 10-15 minutes plus tard - je ne l'oublierai jamais - j'ai commencé à avoir des vertiges et j'ai cru que j'allais m'évanouir sur le terrain. J'ai eu une très, très mauvaise migraine à cause de tout le stress que je subissais et j'ai pensé que j'allais devoir sortir. Cela m'a vraiment affecté pendant un bon mois ou deux."

Ainsi, Andrew Brace est très critique vis-à-vis des réseaux sociaux, dont il dénonce "le côté hideux" : "les gens peuvent publier n'importe quoi et il n'y a aucune répercussion".

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