Après son expérience en hôpital, Bakary Meïté rend hommage à un personnel trop souvent oublié

Par Rugbyrama
  • Bakary Meité, le capitaine de Massy
    Bakary Meité, le capitaine de Massy
Publié le Mis à jour
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Après avoir mis un terme à une belle carrière de rugbyman, Bakary Meïté s'est retrouvé à travailler en tant qu'agent d'entretien dans un hôpital pendant le premier confinement. Il sort un ouvrage pour mettre à l'honneur le personnel hospitalier.

On connaît le joueur de rugby de haut niveau, qui a foulé les pelouses de Top 14 et de Pro D2, qui a porté les couleurs de Massy, Béziers, du Stade français et de Carcassonne et qui fut le capitaine de la sélection ivoirienne. Mais quelques mois seulement après la fin de sa carrière, qu'il a célébrée au stade Albert-Domec, Bakary Meïté a enfilé une tout autre tenue de travail.

À l'aube du premier confinement, celui-ci décide de contribuer à l'effort collectif en devenant agent d'entretien en milieu hospitalier. "Tout ça s'est joué en un quart de seconde. Tout le mérite revient à mon neveu Zakaria, qui était espoir à Carcassonne quand j'y jouais en pro, témoigne l'ancien troisième ligne. Alors que nous étions confinés ensemble, il a pris la décision, sûrement pour ne pas s'ennuyer, et je lui ai emboîté le pas. On ne savait pas à quoi s'attendre avec ce confinement." Sûrement pas à cette expérience originale. Bakary Meïté se retrouve à Sainte-Périne, hôpital gériatrique du XVIe arrondissement de Paris, " des jours entiers à désinfecter les rampes, les poignées de porte, les extincteurs, à arpenter en tous sens les couloirs ".

Il témoigne " d'un travail très dur " : " Je faisais 10 km par jour sans m'arrêter, c'est quelque chose de harassant. La tâche était répétitive, rébarbative. " Le comble ? L'ancien rugbyman, habitué aux séances physiques soutenues, ne s'en cache pas : " Après le premier jour, on s'est dit avec Zakaria " Je ne pensais pas que c'était aussi dur. " J'ai développé des douleurs à l'épaule. J'ai fait ça seulement pendant deux mois, alors imaginez ce que ça peut donner sur une personne qui fait ça pendant des années ! "

Par son livre, résultat de notes prises pendant les deux mois de son expérience, il veut porter un hommage à ce personnel, " tous ces gens invisibles parce qu'ils arrivent très tôt le matin ", grâce à qui " l'hôpital est propre quand on s'y rend ". Il y avait aussi du voyage personnel dans cette démarche puisque la mère de Bakary Meïté fut agent d'entretien pendant trente ans.

L'ouvrage " Les chiffons bleus " est ainsi plus qu'un focus sur le milieu hospitalier. Loin d'être neutre, il humanise tout un pan essentiel de la société. Une façon de continuer à soutenir ce personnel mis à l'épreuve ces dernières années.

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