Plus de chances de gagner au grattage avec Jelonch

Par Rugbyrama
  • Antoine Dupont et Anthony Jelonch
    Antoine Dupont et Anthony Jelonch
  • Autumn Nations Cup - Anthony Jelonch (France) contre l'Italie
    Autumn Nations Cup - Anthony Jelonch (France) contre l'Italie
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XV DE FRANCE - Plaqueur insatiable et ami d'Antoine Dupont, Anthony Jelonch est aussi un troisième ligne habile de ses mains dont la capacité à gratter des ballons dans les mêlées spontanées peut être un atout pour le XV de France face à l'Irlande, dimanche (16h00) à Dublin.

Durant l'automne, le joueur de Castres, 24 ans (5 sélections), avait démontré son abattage. Dix-neuf plaquages contre l'Italie (36-5) et autant en finale de la Coupe d'automne des nations en Angleterre (défaite 22-19 a.p.). Avec une équipe bis, les Bleus avaient fait trembler les vice-champions du monde et Jelonch avait muselé le N.8 anglais Billy Vunipola, l'une des références mondiales au poste. Véritable sangsue, capable de répéter les tâches à l'envi, l'ancien colocataire du demi de mêlée Dupont --qu'il retrouvera à Toulouse la saison prochaine-- aime traîner dans les rucks et mettre les mains où d'autres ne laisseraient pas les pieds.

"Il a cette capacité à être dur dans le combat (...) avec notamment cette spécificité qui fait que plus c'est dur, plus il monte en compétence et en intensité", a expliqué le sélectionneur Fabien Galthié qui l'a préféré à Dylan Cretin pour la deuxième journée du Tournoi des 6 Nations 2021. Le Lyonnais est pourtant le remplaçant habituel du Toulousain François Cros, toujours gêné par son pied droit douloureux. Il était d'ailleurs titulaire samedi dernier en Italie (50-10), quand Jelonch était sur le banc. Mais la science de la touche de Cretin et un premier essai international n'ont pas suffi pour freiner l'ascension du Gersois, d'abord attiré par le football.

Autumn Nations Cup - Anthony Jelonch (France) contre l'Italie
Autumn Nations Cup - Anthony Jelonch (France) contre l'Italie

Son père Jérôme, ancien flanker du club de Vic-Fezensac (Gers), se désespérait qu'il préfère le ballon rond à l'ovale. Un accident de balançoire et un bras fracturé pour le petit Jelonch ont tout changé. "Je me suis dit qu'il était temps d'enlever cette balançoire et je l'ai transformé en poteaux de rugby", a raconté le paternel au journal Midi Olympique en janvier. "Même s'il m'a dit qu'il ne jouerait pas pour autant au rugby, il a commencé à taper petit à petit vers les poteaux. À six ans, je lui ai dit : "Viens on va jouer ensemble au rugby à Vic. Je t'accompagne et tu verras le samedi on ira se promener en même temps." C'est parti comme ça."

Auch et Castres avec Dupont

Après son apprentissage vicois, Jelonch rejoint Auch, l'un des viviers des Bleus, et y côtoie Dupont. Ensemble, ils disputent une finale de Championnat de France junior (Crabos), perdue face au Racing 92 en 2014, et migrent dans la foulée vers Castres. Leurs premières capes ? Ils les honorent aussi la même année, en 2017: en mars pour Dupont, en novembre pour Jelonch. "C'était un rêve de gosse ! (...) Je n'ai pas eu trop de pression mais j'ai été impressionné par l'ambiance au Stade de France ! Les médias, le public... tout est à une autre échelle ! J'étais en chambre avec Toto (Dupont). Quand on se rappelle nos matches en cadets avec Auch, nous n'aurions jamais cru arriver là, c'est génial !", a raconté le solide flanker (1,93 m, 105 kg) après les défaites contre la Nouvelle-Zélande (38-18) et l'Afrique du Sud (18-17).

Partenaires en Bleus, Dupont et Jelonch ne le sont alors plus en club. Le premier a rejoint quelques mois plus tôt Toulouse, pour franchir un cap. Jelonch est pourtant le premier à conquérir le Bouclier de Brennus en 2018, un an avant Dupont, en battant en finale... le Stade toulousain, privé de son N.9 blessé. En Bleu, le demi de mêlée se rend indispensable. Pour Jelonch c'est plus lent. Trois ans se sont écoulés entre ses deux premières sélections et la troisième en novembre contre l'Italie. Une blessure musculaire, notamment, l'avait privé de l'ouverture du Tournoi 2018 contre l'Irlande. Dimanche, il sera bien à l'Aviva Stadium, avec l'ambition d'aider la France à y signer un premier succès depuis 2011.

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