Balade en 1998, désillusion 2019... Cinq dates marquantes récentes entre Français et Gallois
TOURNOI DES SIX NATIONS 2022 - Ce sera vendredi la 102ème confrontation franco-galloise de l'histoire du rugby, la 92ème dans le Tournoi et ses ancêtres. Dans une histoire récente, nous en avons sélectionnées cinq marquantes. Le coup de coude de Vahaamahina, la déroute galloise à Wembley, ou encore la victoire au bout de la nuit en 2017, une liste plutôt à la faveur française !
- Dulin l'enchanteur (France 32 - 30 pays de Galles - 20 mars 2021)
C'est une histoire qui débute vers la fin. Menés de 10 points à 20 minutes du terme, le XV de France entrevoit son espoir de remporter la victoire finale se dissoudre en même temps que les minutes s'écoulent. Mais les Bleus ne lâchent rien et continuent à assiéger le camp gallois. D'abord, tout en puissance, ils se relancent par la grinta de leur capitaine Charles Ollivon. La France revient donc à 4 points d'un succès inattendu au vu du scénario. Tellement innatendu qu'ils en étaient forcément capable.
Et par une séquence évidemment gravée dans la mémoire de tous les amoureux du rugby, les héritiers du coq renverseront incroyablement un stade tristement vide, faute de Covid. Après onze temps de jeu, pas moins de 11 joueurs impliqués dans l'action, l'arrière Brice Dulin en bout de ligne délivre les joueurs du XV de France. Avec cette victoire, la réception de l'Écosse pour le dernier match ouvrira le champ à un possible espoir de victoire finale. Un rêve finalement douché la semaine suivante lors de la défaite contre le XV du Chardon dans ce même stade de France.
- Et Vahaamahina craqua ! (France 19 - 20 pays de Galles - 20 octobre 2019)
Au Japon, les Bleus sont en quart de finale, stade de la compétition où ils arrivent invaincus (match annulé contre les Anglais pour cause de typhon). Les Bleus prennent l'ascendant rapidement dans cette rencontre avec deux essais en début de rencontre par Vahaamahina puis Ollivon. À la pause, les hommes de Jacques Brunel mènent et croient par conséquent à une place en demis. Mais tout bascule. Vahaamahina "pète un plomb" comme il l'explique lui même après coup. Enfin, après coude même. Alors que les avants se débattent légalement dans un maul, le géant deuxième ligne assène un coup de coude à Aaron Wainwritgh et se voit logiquement exclure par Jaco Peyper.
Une parenthèse malheureuse qui entraînera la défaite française après la révolte galloise et les dix points encassés à 14 contre 15. Le principal concerné dira lui-même, ému, que c'est "indéfendable". Un geste dommageable qui entraînera sa fin de carrière internationale, de son propre chef. Pour ne pas arranger la chose, l'arbitre du match avait été vu avec des supporters gallois en train de mimer ce coup de coude. À noter que Jaco Peyper sera arbitre de touche de la rencontre ce vendredi soir au Principality Stadium.
- Victoire au bout de la nuit (France 20 - 18 pays de Galles - 18 mars 2017)
Ce soir de 2017, Il ne fallait pas, mais alors vraiment pas être pressé. Et encore moins détester les mêlées. Alors qu'un match globalement moyen se déroulait sous les yeux des spectateurs du stade de France, ce sont bien les 20 minutes finales qui font entrer cette rencontre dans les matchs marquants entre les Rouges du poireau et les Bleus du coq. Rendez-vous compte.. douze mêlées ! Slimani, pilier droit de l'époque (entrée en fin de match à la place d'Atonio) avouait que "les cuisses brulaîent et j'avais des étoiles dans les yeux tellement c'était difficile". Malgré cette domination du combat qui déboucha sur neuf pénalités, les Bleus n'obtenaient pas un essai de récompense tant attendu. Ce qu'on ne te donne pas, prend-le dis le dicton. Alors Chouly l'a pris. Au ras d'un ruck, il vient faire lever les bras de ses coéquipiers et de tant d'autres français, en inscrivant l'essai libérateur. Lopez convertit une transformation tout sauf anecdotique alors que le soleil n'était pas loin de se lever ! Qu'importe, les Bleus étient sur le podium.
- Un point et (surtout) une finale (France 9 - 8 Galles - 15 octobre 2011)
Y-a t'il véritablement la nécessité de vous rappeler la difficulté avec laquelle les Bleus sont sortis timidement de poule de l'autre côté du globe ? Je ne pense pas. Et pourtant, malgré cela, elle a maîtrisé son sujet en quart de finale face aux Anglais en menant au score tout du long. Et si la première confrontation entre les deux équipes dans la plus prestigieuse des compétitions fut plus étriqué, avec un score de gagne-petit, c'est un match que les Bleus doivent au destin et à la perte de maîtrise de Sam Warburton.
Auteur d'un plaquage dangereux sur Vincent Clerc, il laissa ses coéquipiers en infériorité numérique. Dominé n'est pas gagné, et cette première confrontation franco-galloise tourna à l'avantage des Français. Les hommes de Marc Lièvremont retrouvaient là une place en finale de Coupe du monde 12 ans après celle de 1999 et 24 ans après celle de 1987. Ce résultat suffit à faire entrer cette rencontre dans les matchs, entre ces deux équipes, qui feront dates On dirait bien que les Bleus aiment se laisser douze ans entre chaque finale de coupe du Monde. On vous laisse faire le calcul avec 2023 !
- 6 à 7 à Wembley ! (France 51 - 0 pays de Galles - 5 avril 1998)
Comment passer à côté d'un tel match, d'une telle domination ? C'était il y a 24 ans de cela, à Wembley, alors que le Millenium de Cardiff était en travaux. Les Français de Raphaël Ibanez arrivent en terre britannique avec trois victoires en poche pour tenter de s'offrir un sixième grand chelem, le deuxième consécutif après celui de 1997. La supériorité française est sans appel, sept essais inscrits (doublé de Garbajosa et de Sadourny, T.Lièvremont, Galthié et Glas) permettent aux coéquipiers de Christophe Lamaison de s'imposer dans l'antre anglaise et par la même occasion d'infliger la plus grande défaite dans une rencontre entre les deux nations.
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