À la poursuite d'un exploit

  • Tournoi des 6 Nations 2019 - Jacques Brunel (France)
    Tournoi des 6 Nations 2019 - Jacques Brunel (France)
  • Philippe Saint-André - octobre 2015
    Philippe Saint-André - octobre 2015
  • La joie des Irlandais
    La joie des Irlandais
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - La victoire sur l’Écosse demande confirmation. Un succès en Irlande serait mieux encore : un authentique exploit, pour ces Bleus qui en manquent tant.

À quand remonte, au juste, le dernier exploit des Bleus ? Les âmes les plus optimistes se souviendront de l'Angleterre 2018, dans ce même Tournoi, vaincue au Stade de France non sans avoir fait vivre aux Français une fin de match en enfer. C'était bien, c'est vrai. Mais placer ce succès à domicile au rang d'exploit serait faire insulte à notre histoire. Aussi, ce serait omettre bien naïvement que cette Angleterre-là, au lendemain d'une tournée des Lions destructrice pour les corps, n'avait rien du prétendant à un sacre Mondial. Qu'elle s'était inclinée en Écosse ou chez elle, nettement, face à l'Irlande pour échouer à la cinquième place du Tournoi.

Pour les exploits, Brunel passe donc son tour. Avant lui, l'ère Novès fut marquée d'une sérieuse victoire en Argentine (29-0) bien qu'anonyme sur la forme, noyée dans le désintérêt de ces tournées d'été sans saveur, perdue dans le foutoir de San Miguel de Tucùman et supplantée médiatiquement par la coïncidence des phases finales de Top 14. On rembobine encore. Le Mondial 2015 fut un long tunnel de vides et le mandat de Philippe Saint-André, globalement, marqué de peu d'instants glorieux.

Philippe Saint-André - octobre 2015
Philippe Saint-André - octobre 2015

In fine, pour qui regarde cette équipe de France avait un peu de sérieux, son dernier exploit majeur remonte certainement à 2009, sa virée à Dunedin et ces All Blacks, battus une première fois avant de laisser filer la série dans le match 2. Ça, c'était de l'exploit. C'était grand et fort. Mais c'était il y a une vie.

Dernier test majeur avant la Coupe du Monde

Depuis, les Bleus vivotent entre deux eaux. Au mieux, ils font tout juste respecter leur statut lentement écorné. Au pire, ils se vautrent dans des bouillies de rugby (Japon 2017, Fidji 2018, Angleterre 2019) dont la récurrence met clairement à mal les théories de l'accident. En Irlande, c'est donc à ceci que se frotte la bande à Brunel : signer un exploit, enfin. Un vrai de vrai, sur le terrain de la deuxième meilleure nation au monde (classement World Rugby) et qui, si elle s'est déjà inclinée en ouverture chez elle face à l'Angleterre, sort aussi d'une année 2018 historique : un Grand Chelem, une tournée d'été remportée en Australie et un automne marqué par une victoire face aux All Blacks.

La joie des Irlandais
La joie des Irlandais

Ces Bleus, dès lors, ont-ils une chance ? Leur fruit est-il mûr ? Il y urgence. À l'Aviva stadium de Dublin, le XV de France jouera son dernier test majeur avant la Coupe du monde au Japon. "Tout ce qu'on mange, on va s’en servir. Alors ça monte, ça monte et j'espère qu'ils (les joueurs, N.D.L.R.) se servent de tout cela. Je sens qu'il y a cette boule de feu qui grandit en nous, au fond, là" promettait Jean-Baptiste Élissalde après la victoire face à l’Écosse. "Il faut qu'on arrive à la lâcher, quand elle sera bien forte et bien prête". Si c'était dimanche, cela satisferait tout le monde.

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