Poirot : "On a faim !"

  • Jefferson Poirot (France) vs Italie
    Jefferson Poirot (France) vs Italie
  • Ecosse vs Angleterre
    Ecosse vs Angleterre
  • Sébastien Vahaamahina (France) sortant du ruck
    Sébastien Vahaamahina (France) sortant du ruck
  • Joe Worsley (Assistant Union Bordeaux Bègles)
    Joe Worsley (Assistant Union Bordeaux Bègles)
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Devenu incontournable au sein du pack tricolore, Jefferson Poirot (25 ans, 17 sélections) attend avec impatience le Crunch. A l’image de ses coéquipiers du XV de France, le pilier de l’UBB a faim de retrouver les Anglais samedi (17h45).

Rugbyrama : A quel genre de match vous attendez-vous face aux Anglais ?

Jefferson Poirot : C’est la plus grosse nation depuis 2015 et nous, Français, on a faim. On a faim parce qu’on est à une victoire dans ce Tournoi. On sort d’une série compliquée. On a faim parce que très honnêtement, si on a trois victoires aujourd’hui, on n’a rien volé. Quand on prend en recul, on se dit qu’on a donné le match aux Ecossais et qu’on se fait crucifier à la 83e minute contre l’Irlande.

La victoire des Ecossais contre l’Angleterre (25-13) apporte-t-elle un supplément d’optimisme ?

J.P : On était déjà optimiste. On n’avait pas besoin de ça. L’Ecosse a montré les ingrédients qu’il fallait mettre contre cette équipe. L’Ecosse a tenté mais surtout a été très agressive. Ils n’ont pas laissé les Anglais mettre leur jeu en place. C’est une équipe, comme l’Irlande, qui est redoutable d’efficacité quand elle arrive à installer son jeu. Sur ses lancements en touche et en mêlée, elle met énormément d’essais. C’est une équipe qu’il faudra embêter, gêner, agresser…

Ecosse vs Angleterre
Ecosse vs Angleterre
Il faudra embêter, gêner, agresser l’Angleterre…

Quelle est la principale force de cette équipe anglaise ?

J.P : Ils arrivent à enchaîner les temps de jeu et se présentent toujours avec les bons angles de course. Ils ont souvent cette capacité à se mettre dans l’avancée et derrière, mettre l’adversaire en difficulté sur des décalages. Quand on recule contre cette équipe, c’est très compliqué d’arrêter l’hémorragie.

Vous pensez que les Anglais vont mettre l’accent sur les rucks ?

J.P : Ce que je sens beaucoup, c’est que nos adversaires nous attaquent là-dessus. Forcément, les équipes nous ont pistés dans ce secteur et vont essayer de nous embêter dans nos libérations. C’est une prise de conscience générale qu’on a à avoir.

Sébastien Vahaamahina (France) sortant du ruck
Sébastien Vahaamahina (France) sortant du ruck
Quand on recule contre l’Angleterre, c’est très compliqué d’arrêter l’hémorragie

Au final, il vaut mieux emballer la rencontre ou essayer de casser le rythme ?

J.P : Casser le rythme, ce n’est plus du tout d’actualité. Ce n’est plus du tout le rugby international. Il faut essayer d’imposer nos séquences et de ne pas les subir. Si on subit le jeu et le rythme anglais, on n’y arrivera pas.

Votre regard sur les Anglais a-t-il évolué en côtoyant Joe Worsley à Bordeaux-Bègles ?

J.P : J’ai toujours aimé ce côté anglo-saxon. J’ai d’ailleurs travaillé un été avec un préparateur physique anglais (Tim Exeter). Ça m’a conforté dans le fait que j’aime cette façon anglo-saxone de travailler. C’est court, intensif mais carré. En France, cette méthode a été adoptée sur les dernières années.

Joe Worsley (Assistant Union Bordeaux Bègles)
Joe Worsley (Assistant Union Bordeaux Bègles)
L’Angleterre reste notre ennemie juré

Est-ce que la nouvelle génération ressent une vraie animosité pour l’Angleterre comme ce fut le cas dans le passé ?

J.P : Si, on l’a sent. Cette animosité, elle existe en U18, en U19… elle y est tout le temps. Ça a traversé les générations. Ça reste notre ennemi juré. On pourrait être 30ème nation mondiale et eux premiers, sur un match, on aurait cette envie de les battre.

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