Gonzalez: "On ne va pas faire la fine bouche"

  • Jean-Michel Gonzalez, entraîneur de l'équipe de France Féminines
    Jean-Michel Gonzalez, entraîneur de l'équipe de France Féminines
  • Elodie Poublan (XV de France) face à l'Angleterre - Mars 2015
    Elodie Poublan (XV de France) face à l'Angleterre - Mars 2015
  • Jessy Tremoulière (XV de France) face à l'Angleterre - Mars 2015
    Jessy Tremoulière (XV de France) face à l'Angleterre - Mars 2015
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Avec quatre victoires, dont des succès en Irlande et en Angleterre, pour une défaite, en Italie, Jean-Michel Gonzalez dresse un bilan positif de ce Tournoi pour l’équipe de France Féminines. Pour l’entraîneur des avants, il n’y a pas de regrets à avoir de ne pas avoir remporté le trophée du vainqueur, qui est revenu à l’Irlande au goal-average, car les priorités étaient ailleurs.

Un Tournoi perdu au goal-average

Malgré un très beau Tournoi, les Françaises terminent deuxièmes, dominées au goal-average par les Irlandaises. Les joueuses du Trèfle devaient l’emporter de 27 points en Ecosse dimanche après la victoire samedi des Tricolores à Twickenham (21-15). Or elles ont atomisé les Ecossaises sur leurs terres 73-3. Jean-Michel Gonzalez estime qu’il n’y a de regrets à avoir, le bilan étant plus que positif. Le contrat en début de Tournoi était de gagner nos deux matches à la maison (Ecosse et pays de Galles, NDLR), de voir le maximum de filles sur ce Tournoi et de travailler pour la Coupe du monde 2017. C’est ce qu’on a fait. On termine ex-æquo avec l’Irlande, avec un goal-average défavorable (+69 contre + 113, NDLR). Le ballon est ovale, les rebonds sont parfois capricieux, ils ne vont pas forcément dans le sens où on aimerait qu’ils aillent. On est très contents d’avoir fait ce Tournoi. Nous, on était dans la détection, la recherche de joueuses. A partir de là, il n’y a pas de regrets à avoir. Si on nous avait dit qu’on allait terminer deuxièmes avec quatre victoires, une défaite, on aurait signé de suite. On ne va pas faire la fine bouche. On va continuer à travailler.

L’entraîneur des avants des Bleues aimerait simplement que pour l’équité sportive les équipes puissent jouer le même jour lors de la dernière journée du Tournoi. Les U20 ont joué tous le même jour, vendredi, les grands aussi, samedi. Il n’y a que les filles qui ont joué avec un match décalé. La pression est différente. Les Irlandaises attendaient notre résultat pour savoir combien de points il fallait qu’elles mettent à l’Ecosse pour gagner. Pour l’équité, ce serait bien qu’on joue le même jour pour éviter de faire ses comptes et que chacun puisse défendre son bifteck de son côté.

Un bilan comptable positif malgré la défaite en Italie

Les Bleues terminent avec quatre victoires en cinq matches. Des succès avec la manière contre l’Ecosse et le pays de Galles, un acquis au forceps chez les gagnantes du Tournoi, les Irlandaises, et un conquis avec sérieux en Angleterre. Seul accroc, cette défaite en Italie dans les arrêts de jeu (17-12) qui prive les Bleues de la victoire finale. On a quand même gagné en Irlande et chez les championnes du monde (les Anglaises, Ndlr). On a perdu en Italie contre une belle équipe italienne. Des bases saines ont été posées pour bien travailler pour l’avenir, estime Jean-Michel Gonzalez.

Elodie Poublan (XV de France) face à l'Angleterre - Mars 2015
Elodie Poublan (XV de France) face à l'Angleterre - Mars 2015

"Un jeu intéressant" qui ne demande qu'à être amélioré

Sur l’ensemble de la compétition, le jeu produit est intéressant même si on reste un peu sur notre faim parce qu’on aurait aimé faire d’autres choses, indique l’ancien talonneur international. La faute notamment à un manque de temps pour pouvoir plus travailler. Maintenant, on a ce recul, on a de bonnes bases pour mettre tout le travail en adéquation avec ce qu’on veut faire. Avec les filles, on a dans l’esprit de bien circuler, de bouger le ballon, de se faire des passes, d’avancer. Il faut qu’on continue dans ce sens-là. […] La mêlée, la défense et le jeu qu’on a produit sont intéressants. Aujourd’hui, on ne se contente pas que de la mêlée ou de la touche, c’est un ensemble qui fait que le rugby fonctionne.

Un réservoir de joueuses conséquent, en quantité et en qualité

Il faut savoir qu’on a utilisé 35 joueuses sur tout le Tournoi, précise le technicien tricolore. Le réseau des filles est important, on s’en est rendu compte. On n’a utilisé que trois filles qui sont sous contrat avec la Fédération pour le rugby à VII (Marjorie Mayans, Shannon Izar et Jennifer Troncy, Ndlr). Les autres filles étaient déjà en place ou nous les avons découvert et invité à jouer. Il faut qu’on continue. Il y a d’autres filles à voir.

Pas d'autre échéance pour le XV en 2015

Dans quelques jours, un débriefing du Tournoi aura lieu avec les instances fédérales. Il n’y en a pas d’autres compétitions inscrites au calendrier du XV pour 2015. La prochaine échéance c’est le Tournoi, indique Jean-Michel Gonzalez. Avec toujours en ligne de mire la Coupe du monde 2017. Par contre, les filles du VII poursuivent les étapes du circuit mondial qualificatif pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016, le grand objectif. Après avoir terminé sixièmes à Atlanta mi-mars, les Bleues disputeront à Langford, au Canada, la prochaine étape les 18 et 19 avril prochains.

Jessy Tremoulière (XV de France) face à l'Angleterre - Mars 2015
Jessy Tremoulière (XV de France) face à l'Angleterre - Mars 2015
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