Un choc en sol majeur

Par Rugbyrama
  • Stephen FERRIS - 20.08.2011 - Irlande / France -
    Stephen FERRIS - 20.08.2011 - Irlande / France -
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Auteurs de deux prestations moyennes dans les zones de rucks, les Français vont passer un véritable test contre l'Irlande. En effet, Paul O'Connell et consorts ont fait vivre un véritable supplice aux Italiens à Dublin. Un secteur qui, à l'instar de la touche, promet ses duels de titans.

Si la France a eu la chance de démarrer son Tournoi par deux adversaires qui occupent généralement le bas de classement de Tournoi des 6 Nations, à savoir l'Italie et l'Ecosse, ceux-ci ont toutefois posé de réels problèmes aux Français au sol. Un chiffre, ou plutôt deux, en témoigne: contre l'Italie, les Tricolores avaient perdu quatre ballons dans les rucks. Une statistique honorable pour un match international, d'autant que l'Italie, sous la gouverne de Jacques Brunel, a fait de gros progrès dans ce secteur. Mais c'était déjà "trop" pour Philippe Saint-André. Et bien qu'alertés, les Bleus n'ont pas montré de progrès dans ce secteur en Ecosse: "Nous avons récupéré treize ballons au total mais nous en avons perdu seize. Une nouvelle fois, c'est trop", regrettait le sélectionneur. Plus mobiles, les Ecossais se sont montrés plus vifs pour soutenir le porteur de balle dans ce jeu à mille temps qui les caractérisent si bien. Un nouvel avertissement pour les Bleus...

O'Connell, Ferris, O'Brien et les autres...

Avertissement qu'ils seront bien inspirés de prendre au sérieux. Car les soldats irlandais s'avancent. Et de quelle trempe sont-ils ? Avec l'inusable Paul O'Connell en tête, celui-ci dispose d'une véritable phalange taillée pour imposer sa loi à basse altitude. Ceux qui n'en sont pas convaincus peuvent demander l'avis de Sergio Parisse, le capitaine de la Squadra Azzurra, qui a souffert le martyr à Dublin (42-10).

Victimes de la déferlante verte et roublarde à souhait, les Transalpins ont concédé 18 turnovers, et perdus 9 ballons dans les rucks. A la pointe du combat, le colosse Cian Healy, l'invisible mais ô combien efficace Donncha O'Callaghan, sans oublier les deux irremplaçables flankers: Sean O'Brien et Stephen Ferris. Le second nommé est réputé pour utiliser sa puissance afin de s'enrouler autour du porteur et l'empêcher de libérer sa balle. Capacité qui en a exaspéré plus d'un sur la scène européenne: en deux matchs, il a coûté cent semaines de suspension à ses adversaires (David Attoub et Julien Dupuy du Stade français, et Danny Grewcock de Bath). Les Français sont prévenus. S'ils veulent continuer à rêver d'un grand chelem, il faudra mettre autant d'engagement que de rigueur dans le jeu au sol. Et garder leur sang froid.

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