Poitrenaud : "Tout à prouver"

Par Rugbyrama
  • Poitrenaud - France - Tournoi 2011 - 5.02.2011
    Poitrenaud - France - Tournoi 2011 - 5.02.2011
Publié le Mis à jour
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Dimanche à Dublin, Clément Poitrenaud sera titulaire à l'arrière. Ecarté des tests de novembre puis remplaçant contre l'Ecosse, il savoure son retour mais ne s'emballe pas. Car malgré dix ans de présence et 42 sélections chez les Bleus, il sait qu'il n'a pas un statut d'incontournable.

Vous retrouvez une place de titulaire dans le XV de départ pour la première fois depuis le mois de juin. Quel est votre sentiment ?

Clément POITRENAUD : Je suis très content, bien sûr. Toutefois, ça fait un moment que j'ai compris, à Toulouse notamment, que le rugby se joue à 22 et que les remplaçants ont leur importance, surtout au niveau international. Les cadences sont de plus en plus élevées et ça fait réellement partie du jeu maintenant. Aujourd'hui, je suis titulaire. Tant mieux, même si c'est grâce à la blessure de Maxime Mermoz. Je suis satisfait en tout cas. C'est une preuve de confiance à quelques mois de la Coupe du Monde.

Vous avez effectué de nombreux "aller-retour" en équipe de France dernièrement. Comment le vivez-vous ?

C.P. : L'an dernier, j'ai fait le Tournoi l'an dernier avec un résultat plutôt positif. Après, ça a été un peu plus compliqué. Je faisais partie de la tournée malheureuse dans l'hémisphère sud et, en novembre, je n'étais pas dans le coup pour différentes raisons. Mais je ne me suis pas démobilisé, j'ai continué de travailler. Et puis je n'étais pas très loin de la sélection pour les tests automnaux. Certes, je fais encore des aller-retour mais mes départs sont moins longs qu'à une certaine époque. Je reviens assez rapidement et très régulièrement dans le groupe. Pour ce qui est d'une installation durable, ce n'est pas encore ça, c'est vrai. Mais à quelques mois de la Coupe du monde, l'important c'est d'être dans les trente, de réussir correctement ce Tournoi. Après, on verra ce qu'il adviendra en mai pour la sélection finale.

Avez-vous le sentiment, malgré vos 42 sélections, de devoir encore faire vos preuves ?

C.P. : On a tous à faire nos preuves encore et encore. Même Damien (Traille, ndlr) et ses 78 sélections, même Yannick (Jauzion, ndlr) qui sera remplaçant. On n'a pas le loisir d'exiger quoi que ce soit, même si on a fait un grand chelem l'an dernier. Il y a eu une tournée d'été catastrophique et un dernier match de tournée de novembre catastrophique aussi. Alors individuellement et collectivement, chacun a tout à prouver. Les choses ont bien commencé contre l'Ecosse. Même si ça n'a pas été parfait, il est satisfaisant d'avoir renoué avec la victoire et surtout les prises d'initiatives. Maintenant, on rentre dans le dur en enchainant trois déplacements en Irlande, en Angleterre et en Italie.

Les Irlandais utilisent beaucoup le jeu au pied et vous devriez être beaucoup sollicité dimanche sous les ballons hauts, qui sont l'une des forces de votre concurrent au poste Damien Traille. Comment envisagez-vous la rencontre ?

C.P. : Je crois qu'on me fait un faux procès. Je ne pense pas être faible sous les ballons hauts ou dans mon jeu au pied, même si a été le cas au début de ma carrière. J'ai beaucoup travaillé dans ces secteurs et je pense assurer. maintenant Je l'ai démontré, lors du dernier grand chelem notamment. Même quand ça grêle, même quand c'est dur, je peux répondre présent. C'est sûr, je n'ai pas la même longueur de jeu au pied que Damien (Traille, ndlr) mais je pense être capable de pouvoir rassurer mes coéquipiers dans ce secteur que je trouve aujourd'hui un certain plaisir à utiliser, ce qui n'était pas le cas avant."

Ce match en Irlande constitue-t-il le premier véritable test du Tournoi ?

C.P. : C'est le premier gros match de la compétition, en effet. Je ne dis pas que la victoire contre l'Ecosse n'a pas de valeur, il fallait aller se la chercher. Mais l'Irlande se situe un ton au-dessus sur le papier, c'est évident.

Quel regard portez-vous sur les Irlandais ?

C.P. : Il ne faut pas se fier au match qu'ils ont fait en Italie (victoire 13-11, ndlr). Ils n'ont vraiment pas joué à leur niveau, il leur manquait quelques joueurs cadres qui ont l'habitude de faire la différence. Il ne faut pas faire l'erreur de les penser amoindris, hors-forme ou désorganisés parce qu'on aura affaire à une autre équipe d'Irlande dimanche. On se fie plus à ce qu'ils ont fait en novembre, contre les Boks notamment où même s'ils avaient perdu, ils avaient fait une belle rencontre. Et la province du Leinster est plutôt redoutable, elle a fait un super parcours en Coupe d'Europe. Il faut plutôt s'attendre à cela qu'à ce qu'ils ont fait en Italie.

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