Les Gallois toujours en course

Par Rugbyrama
  • Mike Phillips - 12.03.2011 - Pays de Galles
    Mike Phillips - 12.03.2011 - Pays de Galles
Publié le Mis à jour
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En s'imposant devant l'Irlande après une fin de match totalement folle (19-13), le pays de Galles peut toujours rêver d'une victoire finale dans le Tournoi. Dominés par des Irlandais réalistes, les Gallois ont fait la différence grâce à un essai très litigieux du demi de mêlée Mick Phillips.

Dans le jargon rugbystique couramment entendu le long des mains courantes, dans les comptoirs, club-house ou autres tribunes ouvertes de l'Ovalie, on appelle ça "manger la feuille de match". Cette formule ô combien connue désigne la maladresse d'un joueur qui, trop égoïste ou tout simplement dépassé par les évènements, "oublie" de faire la passe décisive à un partenaire idéalement placé et, tentant l'aventure seul, fait avorter une action qui aurait pu être décisive. Cette fois-ci, c'est le malheureux arrière irlandais Paddy Wallace qui "mangea la feuille" en oubliant son ailier Earls au bout de la ligne pour la dernière action du match, alors que le pays de Galles était toujours à portée d'un essai transformé. Le score en restera là et, une fois n'est pas coutume pour une équipe qui avait l'habitude de gagner au Pays de Galles, l'Irlande quitta le Millenium la tête basse, sur le score de 19-13.

Hook décisif au pied

Durant la semaine, tout le monde pensait que la titularisation de Hook allait donner un grain de folie à l'attaque galloise. Méfiant, le sélectionneur Warren Gatland avait recadré son joueur en insistant sur l'utilisation du jeu au pied. Et c'est bien dans ce domaine que le futur Perpignanais a brillé, inscrivant plus de la moitié des points de son équipe au pied (trois pénalités et une transformation). Les choses commençaient pourtant très mal pour le XV du Poireau, qui avait en face de lui des Irlandais bien décidés à marquer l'histoire du rugby mondial: l'essai de Brian O'Driscoll dès la deuxième minute faisait entrer ce dernier dans le club très fermé des meilleurs marqueurs du Tournoi, rejoignant le fameux ailier écossais Ian Smith avec 24 essais.

Dans la foulée, Ronan O'Gara passait la transformation et entrait dans un autre club très fermé: celui des joueurs ayant inscrits plus de 1000 points. Au terme d'un premier acte débridé, plutôt équilibré et offrant un spectacle agréable, les Irlandais comptaient un court avantage à la pause (13-9). Mais à la reprise, le match changeait complètement de physionomie pour se transformer en une guerre d'occupation. A ce petit jeu, Ronan O'Gara avait largement les moyens de tenir tête à James Hook. Seulement voilà, Declan Kidney choisissait de faire sortir son maître à jouer pour lancer le jeune Jonathan Sexton. Et il faut reconnaître que celui-ci fut bien plus limité dans ce domaine. Les Irlandais commencèrent alors à reculer.

La frustration irlandaise

Puis vint le second tournant du match, avec cet essai de Mike Phillips (50e) qui jouait rapidement une touche avec son talonneur Matthew Rees, surprenant au passage toute la défense irlandaise en marquant en coin. Au grand malheur des Irlandais, cet essai aurait dû être refusé par l'arbitre sud-africain Mr Kaplan: en effet, le ballon joué rapidement n'était pas celui qui était sorti du terrain, mais un autre fourni par un ramasseur de balle à proximité. Résultat: l'alignement irlandais n'était pas prêt, et les coéquipiers de Brian O'Driscoll ne pouvaient que constater les dégâts. Hook creusait encore l'écart grâce à une pénalité (68e), sans pour autant mettre les siens à l'abri.

Bien que frustrés, les Irlandais n'abdiquaient pas et deux pénalités plus tard, ils se retrouvaient à quelques mètres de l'en-but gallois... La suite, vous la connaissez. Dans les derniers instants, Paddy Wallace "oublia "son ailier Earls qui serait allé a dame en marchant... Les Irlandais perdirent leur dernière munition au contact et Shane Williams pouvait libérer le Millenium en dégageant le ballon en touche. Elu homme du match, James Hook déclara que son équipe allait aborder son prochain rendez-vous (face à l'équipe de France au Stade de France) avec une grande confiance. Ce qui ne sera sûrement pas le cas de son adversaire...

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