Lo Cicero prêt à la bataille

Andrea Lo Cicero promet une Squadra Azzurra "prête a prendre ses responsabilités" en vue du match de samedi contre la France à Saint-Denis. A 35 ans passés et affichant 92 sélections au compteur, le pilier francilien ne sait que trop comment les équipes ont tendance à se reposer sur leurs lauriers après une victoire historique, en l'occurence celle des siens sur la France dans le cadre du dernier Tournoi (22-21): "Il faut oublier à tout prix la victoire de l'année dernière. Elle était magnifique mais dans ce sport, rien n’est acquis.", tempère t-il. Mieux, il prévient les siens: "La défaite au Flaminio est restée dans la mémoire des joueurs français pendant toute la saison. Ils ne peuvent pas perdre ce match samedi. Néanmoins ils se moquent toujours un peu de nous au niveau sportif ou politique...nous nous donneront à fond".

Rappelé par Brunel

Après un Mondial en demi-teinte des Azzuri en Nouvelle-Zélande, le pilier francilien a finalement survécu au changement d’entraîneur. Jacques Brunel a reconduit "Il Barone" au centre de son nouveau projet. Le pilier de Catane a néanmoins fait part de son étonnement quant au fait de sa convocation. "C'est une surprise pour moi d’être encore dans ce groupe. Je suis bien en forme, j'évolue dans un championnat relevé, le Top 14, et au sein d’un club de haut niveau, le Racing, mais il faut être réaliste: j'aimerais terminer ma carrière dans deux ans".

Reconnaissant, le pilier se montre enthousiaste à l'évocation de la méthode de son nouvel entraîneur: "Jacques Brunel a apporté beaucoup d'enthousiasme dans le groupe en nous proposant un rugby simple, qui nous permettra de livrer notre plein potentiel sur le plan individuel et collectif. Après, il nous met souvent en situation réelle de jeu et demande à chaque joueur d’apporter des solutions au niveau individuel et collectif. Tout est fait pour que chacun d'entre nous puisse s'exprimer au maximum sur le terrain". Voilà pour l'aspect technique. Et l'humain dans tout ça ? "Personnellement j'ai été surpris dès sa première prise de contact avec le groupe: d’emblée, il nous a parlé en Italien, démontrant ainsi un grand respect à l'envers de notre pays". La méthode Brunel va t-elle transcender les Transalpins ? Réponse samedi.