Médard : "Je n'étais pas bon"

Vous aviez été écarté de l'équipe de France lors du dernier Tournoi des 6 Nations. Comment expliquez-vous cette absence avec du recul ?

Maxime MEDARD: La vie d'un sportif est faite de haut et de bas. Il faut arriver à gérer les moments faibles et je n'ai pas su le faire l'an dernier. Cela m'a permis de comprendre certaines choses. Mais nous sommes avant tout des êtres humains et il est normal d'avoir des moments faibles. C'est un grand plaisir de revenir en équipe de France pour le Tournoi. Je le dois aux performances de mon club et aux essais que j'ai réussi à marquer.

Marc Lièvremont vous considère comme un ailier aujourd'hui. Est-ce un problème ?

M. M.: Aujourd'hui, je suis titulaire à l'aile mais ce n'est plus une préoccupation. Avant, c'était plus mon entourage qui se posait la question de savoir quel était mon meilleur poste. Ce n'est pas à cause de cela que je n'ai pas participé au Tournoi l'an passé. Il ne faut pas oublier les performances des autres joueurs. Et puis, je n'étais pas bon. Cette année, je me sens mieux et j'ai retrouvé l'envie de faire les efforts supplémentaires pour prendre du plaisir.

Comment êtes-vous revenu à votre meilleur niveau ?

M. M.: La Tournée aux Etats-Unis avec France A l'été dernier m'a bien aidé. Repartir avec un groupe et vivre une aventure commune m'avaient beaucoup manqué et j'ai pu y regoûter à cette occasion. Les essais que j'ai pu marquer en début de saison m'ont aussi fait du bien à la tête même si je dois beaucoup aux performances de mon club. Mes coéquipiers m'ont placé dans des conditions idéales pour finir les coups, ce qui reste la première qualité d'un ailier.

Est-ce une bonne chose d'affronter l'Ecosse pour l'ouverture de ce Tournoi ?

M. M.: L'Ecosse a battu l'Afrique du Sud au mois de novembre. On connaît aussi les Ecossais pour les avoir affronter en Coupe d'Europe. On connaît leurs qualités. Ils sont très rapides et un joueur comme Evans a des appuis terribles et va très vite. Ils peuvent aussi s'appuyer sur un numéro huit qui les fait avancer. Gagner serait déjà pas mal. Si on perd, tout le monde dira que nous sommes mauvais et si on gagne, on dira que c'est normal.