Camou réaffirme son soutien à Lièvremont

C'est bien Marc Lièvremont qui emmènera l'équipe de France en Nouvelle-Zélande à l'automne prochain. Malgré une nouvelle défaite historique, samedi en Italie, le président de la FFR Pierre Camou a réaffirmé son soutien à son sélectionneur et a assuré n'avoir jamais voulu s'en séparer. "Je ne l'ai jamais envisagé, a-t-il déclaré à l'AFP. L'équipe de France est la vitrine du rugby français. Il y a des questions de fond sur le rugby français qui se posent dans le calme. Si changer une, deux ou trois personnes était la seule solution, tout le monde le saurait." La Fédération a donc décidé de privilégier la stabilité à six mois du Mondial.

 Un recadrage en interne

Marc Lièvremont avait déjà été mis sur la sellette en novembre dernier, quand la défaite record contre l'Australie à Paris (59-16) était venue s'ajouter à celles déjà subies en Afrique du Sud (17-42) et en Argentine (13-41) durant l'été. Et la FFR l'avait déjà conforté dans ses fonctions. A l'issue de la catastrophe italienne, le sélectionneur se trouve de nouveau sous le feu des critiques. Le manager de Toulouse Guy Novès, notamment, n'a pas caché ses interrogations en début de semaine: "On ne sent pas de cohérence. Le vécu de l’entraîneur est en train de se construire, mais on ne devient pas un grand entraîneur en quatre ans", a-t-il noté, égratignant également la Fédération au passage : "Quand Marc Lièvremont dit qu’il repart à zéro, c’est effectivement ce que l’on ressent. On a l’impression que ce qui a été fait depuis trois ans et demi ne sert à rien. La responsabilité incombe à ceux qui l’ont mis en place. Quand ils l’ont fait, ils devaient être compétents pour dire que c’était l’homme de la situation".

"Ceux qui l'ont mis en place" restent donc droits dans leurs bottes, même si le sélectionneur a été recadré interne en début de semaine. "Je ne juge pas les propos. Simplement, il est toujours demandé aux gens d'être maîtres de soi-même en toutes circonstances, a confirmé Camou. Il se peut parfois que des propos dépassent la pensée parce qu'on est dans la douleur et qu'il est souvent compliqué de maîtriser sa douleur." Un simple recadrage donc... Déjà mardi, quand les journalistes lui ont demandé si son avenir était lié à une victoire face au pays de Galles, Marc Lièvremont s'était montré serein : "Mon avenir n'est pas lié au résultat contre le pays de Galles", avait-il assuré. "On partira à la Coupe du monde, je partirai à la Coupe du monde. A moins que certains n'en décident autrement d'ici là mais c'est mal parti. N'en déplaise à certains…"