L'Angleterre dans la douleur

Par Rugbyrama
  • Simon Danielli Ecosse 2011
    Simon Danielli Ecosse 2011
Publié le Mis à jour
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Vainqueurs 22 à 16 ce dimanche à Twickenham, les Anglais ont eu toutes les peines du monde à venir à bout d'Ecossais surprenants et accrocheurs. Dominateurs en conquête, dans la possession et dans la maîtrise, ils ont manqué d'inspiration et se sont fait très, très peur.

Les confrontations entre Écossais et Anglais sont toujours indécises et accrochées. L'année dernière, le XV du Chardon s'était réveillé après trois défaites de rang et avait privé le XV de la Rose d'une victoire à Murrayfield (15-15). Les Écossais semblent toujours transcendés dans les rendez-vous contre leur éternel rival. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que celui de ce dimanche n'a pas dérogé à la règle.

Transparents depuis deux matchs, les Écossais ont pris les Anglais à la gorge dans leur antre de Twickenham grâce à une défense héroïque. C'est d'ailleurs les hommes d'Andy Robinson qui ouvraient la marque par l'intermédiaire de Paterson dès les première minutes de jeu. Paradoxe incroyable, au vu de l'écrasante domination des Anglais sur les phases de conquête: avec trois contres sur les trois premiers lancés écossais et une mêlée systématiquement pénalisée, on se demandait jusqu'à quand les Écossais allaient tenir. Seulement voilà, ces derniers allaient concentrer leurs forces dans un autre secteur: défaits dans les airs, ils se vengèrent au sol où ils récupérèrent un nombre incalculable de ballons. En gagnant la guerre des rucks, les Ecossais se maintenaient à flot. Méconnaissable, le XV de la Rose ne parvenait pas à lancer deux attaques d'envergure de suite, perdant régulièrement le ballon à cause d'une mauvaise transmission. Flood répondait à Paterson dans l'exercice des tirs aux buts, et les deux équipes rentraient au vestiaire sur un score de parité: 9-9.

Une soufflante et du coaching...

La pause fut plus que bénéfique pour des Anglais qui, peut être paralysés par l'enjeu et l'évènement, commençaient sérieusement à douter devant leur public. Bien connu pour son talent en la matière, la "mise au point" de Martin Johnson eut des effets immédiats: au retour des vestiaires, les Anglais accéléraient. Banahan, entré à la place de Tindall, assommait Browne d'une charge monumentale. Plus rapides, plus dangereux mais pas vraiment plus adroits, rendant régulièrement des ballons en bout de ligne. Le véritable tournant du match allait intervenir aux alentours de l'heure de jeu où Martin Johnson procéda à cinq changements: une charnière Care-Wilkinson toute neuve, et du gaz à tous les étages du pack: Thompson, Shaw et Croft.

Des changements salvateurs, puisque deux minutes plus tard, Croft se trouvait à la conclusion d'un beau mouvement initié par Wilkinson qui avait trouvé la solution pour faire sauter le verrou écossais au centre du terrain en donnant plus de profondeur à ses lancements pour gagner en vitesse. Dans les dernières minutes, Max Evans y allait de son petit exploit personnel (coup de pied pour lui-même par dessus la défense), mais une pénalité de Wilko allait crucifier les derniers espoirs des valeureux Ecossais. Même si elle s'est fait peur, l'Angleterre a encore gagné. Elle ira défier l'Irlande à l'Aviva Stadium, avec un seul objectif en tête: remporter le Grand Chelem.

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