Harinordoquy : "Il va falloir s'exposer"

Par Rugbyrama
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Le troisième ligne des Bleus Imanol Harinordoquy connaît bien les Italiens. Il sait que le combat sera rude dimanche à Paris, au niveau des avants notamment, alors il se garde bien de parler de grand chelem. Le Biarrot se montre très prudent et sait que les Français devront prendre des risques.

Alors que vous deviez jouer avec le BOPB samedi à Toulon, vous avez déclaré forfait au dernier moment pour une douleur au dos. Comment allez-vous ?

Imanol HARINORDOQUY : Je m'étais bien bloqué le dos mais j'ai passé quelques heures avec les kinés et c'est revenu. J'ai repris la course mardi après-midi et je m'entraîne normalement depuis. J'ai fait le déplacement à Toulon et la journée de samedi a été dure parce que j'avais envie d'être sur le terrain. Si nous avions gagné, ça aurait été plus facile… Quelque part, je m'en voulais, même si je n'y pouvais pas grand chose.

Beaucoup parlent de match piège ce dimanche contre les Italiens. Qu'en pensez-vous ?

I.H. : Tous les matchs sont des pièges. Le tout, c'est de bien les préparer dans la semaine et nous sommes très conscients de ce qui nous attend dimanche.

Le grand chelem est dans toutes les bouches également. En parlez-vous entre joueurs ?

I.H.: On n'avait pas encore joué le premier match que vous parliez déjà de grand chelem… Nous, on n'en parle pas trop. Nous avons su aborder les matchs les uns après les autres et aujourd'hui, nous sommes dans le même état d'esprit. Nous savons qu'il faut d'abord gagner ce match contre l'Italie et que ce ne sera pas une partie de plaisir. Parler trop vite de grand chelem pourrait être la meilleure façon de se rater. Alors nous restons concentrés et il y a beaucoup d'application et de concentration par rapport à ce match.

Tout de même, le grand chelem constitue-t-il une source de motivation supplémentaire avant cette rencontre ?

I.H. : Je crois que le match en lui-même suffit. Par expérience, je sais qu'il est toujours plus difficile de jouer contre l'Italie à Paris qu'à Rome. La pression sera sur nous et les Italiens, qui ont battu l'Ecosse, n'auront rien à perdre. Ils me semblent très en place. Ils ont travaillé sur les fondamentaux, sur la défense et sur la discipline. Ils sont moins pénalisés qu'avant. Ils ont aussi un paquet d'avants costaud et une mêlée conquérante, sont bien organisés en touche, jouent chez l'adversaire et s'exposent très peu. C'est une équipe qui est compliquée à jouer. Il va falloir s'exposer et essayer de jouer. Nous n'avons donc pas besoin de motivation supplémentaire, nous savons que ça va être difficile.

Compte tenu de la rudesse de ses avants et du peu de jeu qu'elle propose, l'Italie est-elle l'équipe la plus pénible à jouer du Tournoi ?

I.H. : Nous allons jouer contre nos frères ennemis. Ils évoluent avec nous toute l'année en club, ce sont des Latins, nous partageons les mêmes matchs et les mêmes émotions dans le Top 14… Ils sont comme nous : ce sont des joueurs fiers, qui ne lâchent rien. Ils n'ont surtout pas envie de perdre ce match, peut-être plus qu'un autre. En ce sens, ce sera une rencontre très compliquée à négocier effectivement.

Que pensez-vous du fait que le paquet d'avants français ait été reconduit dans son intégralité dans le XV de départ tricolore ?

I.H. : Cela permet, en tant que joueur, de travailler les automatismes. n'avons pas joué tant de matchs que cela alors ça aidera, que ce soit pour la communication ou pour les automatismes en touche. Jouer avec les mêmes mecs est important en mêlée également. Ça fait plaisir d'être de nouveau titulaire, c'est sûr, mais il est surtout bon de travailler dans la continuité.

Cela veut-il dire que des changements vous auraient déstabilisés dans votre travail ?

I.H. : Je ne crois pas, dans la mesure où il y a eu beaucoup de turn-over depuis le début du Tournoi. C'était sur blessure, certes, mais ça a quand même bougé. Et malgré tout ça, l'équipe a gardé son cap, continué à travailler et à progresser. Cela montre sa force.

La mêlée italienne est réputée. Que pouvez-vous nous en dire ?

I.H. : C'est une mêlée très costaud, on l'a vu depuis le début du Tournoi, elle a bougé un peu tout le monde. Ils gardent beaucoup de ballons derrière la mêlée pour mettre les adversaires à la faute donc c'est une mêlée technique mais surtout très puissante. Ce sera une épreuve de force. Ils ne sont pas truqueurs comme les Ecossais, ne vont pas chercher la faille ou se servir de la force de l'adversaire pour pivoter… Eux, ils vont essayer de prendre le dessus sur la mêlée adverse par la force. Je pense que nous allons laisser beaucoup d'énergie dans ce secteur dimanche.

S'agira-t-il d'un test pour la mêlée française, qui a fait parler d'elle depuis le début du Tournoi ?

I.H. : Oui, mais on parle beaucoup de la mêlée italienne aussi ! Ils auront à cœur de montrer leurs forces dans ce secteur. C'est une mêlée que nous craignons.

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