Chabal : "Dur de me mettre au niveau"

Dans quel état d'esprit faites-vous votre retour au CNR ?

Sébastien CHABAL : Je suis content de revenir. Le groupe a fait de très bons matchs et ce sera à moi de me mettre au diapason.

Quand avez-vous été prévenu ?

S.C. : Ce matin. J'ai sauté dans ma voiture et je suis arrivé.

Le malentendu né après l'annonce de votre forfait sur Twitter avant le match contre l'Ecosse est-il dissipé ?

S.C. : Je ne parlerai pas de cela.

Votre lombalgie n'est-elle plus qu'un mauvais souvenir ?

S.C. : Oui. J'ai rejoué le week-end dernier et ça allait.

Les sensations étaient bonnes ?

S.C. : Le dos allait bien.

Quel regard portez-vous sur toutes les blessures qui s'abattent sur le groupe ?

S.C. : Aucun. Ce sont les aléas du sport. Je n'étais pas là mardi mais apparemment, il s'agit de blessures un peu bêtes. On n'est jamais à 100% à l'entraînement et c'est là qu'on se fait mal. Il n'y a pas grand chose à dire sur celles d'hier (mardi, NDLR).

Votre saison est tout de même très longue. Cela explique-t-il quelque chose ?

S.C. : Sûrement, mais on ne va pas revenir sur notre calendrier surchargé. On s'adapte comme on le peut. C'est vrai qu'on joue beaucoup et que ça peut contribuer à ces blessures, voilà tout.

Le fait que la France arrive à faire de si bons matchs malgré toutes ces blessures est encourageant.

S.C. : C'est bien, oui, pour les sélectionneurs, pour l'équipe de France, mais aussi pour les joueurs qui sont obligés d'élever leur niveau de jeu s'ils veulent rester dans le groupe. Ça prouve qu'il y a un vrai réservoir en France de joueurs de talent et c'est forcément positif.

Personnellement, dans quels secteurs souhaitez-vous élever votre niveau de jeu ?

S.C. : Partout ! (rires) Lionel (Nallet) et Pascal (Papé) ont réalisé deux grosses parties. A moi de me mettre à leur niveau même si ce sera difficile vu la façon dont Lionel survole les débats en ce moment. Je suis très content pour lui à ce sujet.

Avez-vous envie de prouver des choses après ne pas avoir rappelé pour le match contre l'Irlande ?

S.C. : Non parce que c'était prévu comme ça. Il me fallait du temps de jeu la semaine dernière, je ne savais pas si mon dos allait tenir le coup. Contre Castres, j'ai manqué de rythme, je n'ai pas fait un très bon match, on peut même dire qu'il s'agissait d'un mauvais match… Il fallait que je retrouve des sensations sur le terrain avant de revenir. C'était ce qui était prévu.

Retrouvez-vous l'équipe de France telle que vous l'avez quittée ou bien les deux victoires ont-elles changé quelque chose en son sein ?

S.C. : Le groupe a acquis de la confiance, c'est sûr, après ces deux belles prestations. Mais il vivait déjà très bien ensemble. Il y a juste une dose de confiance supplémentaire.

Qu'avez-vous pensé des deux premiers matchs de la France ?

S.C. : C'étaient deux très bons matchs. Il faut que ça continue mais nous n'aurons pas la partie facile chez les Gallois qui ont bataillé il y a quinze jours pour battre les Ecossais.

Ce sera plus dur que contre les Irlandais selon vous ?

S.C. : Oui. Parce que les Gallois ne jouent pas pareil. C'est une équipe très joueuse, qu'il ne faut jamais lâcher. Il faut constamment lui mettre la pression parce que dès que tu lui laisses des espaces, elle devient très dangereuse.

Le fait qu'il manque de nombreux titulaires dans le pack gallois va-t-il changer quelque chose ?

S.C. : Non. Que ce soit les uns ou les autres, les joueurs qui seront sur le terrain seront très compétitifs. On pourrait parler de l'équipe de France qui a elle aussi connu beaucoup de casse. Je ne pense pas que ça se joue là.