Suicide à l'Italienne

Par Rugbyrama
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Plus réaliste que brillante, l'Angleterre a su profiter des erreurs de l'Italie et de sa charnière expérimentale pour débuter le Tournoi par une victoire (36-11), à Twickenham. Les hommes de Martin Johnson ont marqué cinq essais contre un pour les Transal

Après une année 2008 laborieuse, et une série de tests pour le moins calamiteuse au mois de novembre, l'Angleterre a retrouvé le chemin de la victoire pour son premier match de ce Tournoi 2009. Un succès net et large, assorti de cinq essais. Suffisant pour redonner le sourire au peuple de Twickenham, mais pas assez pour gommer le manque de volume du jeu anglais. Le XV de la Rose a en effet été bien aidé samedi par les errements défensifs d'une équipe italienne qui a multiplié les bourdes, offrant à son adversaire une multitude de ballons de récupération. Le réalisme anglais a fait le reste.

Ce fut tout particulièrement vrai en première période. Trois erreurs, trois essais. Les Italiens ont été punis de manière systématique. Leur prestation calamiteuse en touche, un cafouillage en mêlée et l'inexpérience au poste de numéro neuf de Mauro Bergamasco, troisième ligne de métier, ont offert trois essais en en moins d'une demi-heure aux vice-champions du monde. Andy Goode (2e), Harry Ellis (18e) et Rikki Flutey (28e) en ont profité pour aller à dame et placer les Anglais sur orbite (19-0). Le match était déjà plié.

L'Italie impuissante

Pauvre Bergamasco, impliqué bien malgré lui sur les trois premiers essais adverses. Le Parisien a vécu un véritable cauchemar. Nick Mallett, qui ne lui a vraiment pas fait un cadeau, l'a sorti à la mi-temps, pour lancer Giulio Tonio, certes quasi-débutant mais véritable demi de mêlée, lui. Dommage pour les Italiens, car, pour le reste, ils n'ont jamais donné le sentiment d'être véritablement dominés par les joueurs de Martin Johnson. Ils ont même eu le plus souvent la maitrise du ballon. Mais si les Anglais ont fait preuve de réalisme, on ne peut en dire autant des Transalpins. Ils n'ont jamais vraiment quoi su faire de la balle, même au cours de leurs 20 minutes de supériorité numérique consécutives aux cartons reçus par Haskell, juste avant la pause, et Geraghty, en seconde période.

Seule exception, cette longue séquence conclue en bout de ligne d'attaque par Mirco Bergamasco, pour le seul essai italien de la partie (72e). Trop peu, trop tard. Tout l'inverse, donc, d'une équipe anglaise prompte à profiter de la moindre occasion. Reste que, sur les cinq essais anglais, seul le dernier, oeuvre de Mark Cueto en toute fin de rencontre, a pour origine un mouvement offensif bien construit et non l'exploitation d'une largesse défensive. Dans une semaine, au Millennium Stadium de Cardiff, où le champion sortant gallois l'attendra de pied ferme, l'Angleterre ne devra compter que sur elle-même. Sur ce qu'elle a montré samedi, pas sûre qu'elle soit prête à relever le défi.

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