Poitrenaud: "M'inscrire dans la durée"

Par Rugbyrama
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Clément Poitrenaud découvre l'équipe de France version Lièvremont avec l'envie de s'imposer au poste d'arrière. Chose que le Toulousain n'était pas parvenu à faire sous l'ère Laporte malgré ses 31 sélections.

Vous découvrez un nouveau staff qui veut que les joueurs osent. Ils vous ont d'ailleurs sélectionné pour votre côté créatif. Ce discours vous séduit-il ?

Clément POITRENAUD : Je suis habitué à ce discours là. J'y adhère totalement mais ce n'est pas pour cela que je vais me lancer dans une orgie de jeu car cela peut-être inefficace. Il faudra d'abord respecter les fondamentaux et s'il faut taper dans le ballon je le ferai. Mais a priori, je vais pouvoir me régaler, tenter des choses avec moins de pression que par le passé même si le niveau international est très élevé. Il ne va pas y avoir des trous partout et des intervalles à prendre dès les premières minutes.

Par le passé, la pression était-elle trop forte pour tenter quelque chose sur le terrain ?

C. P. : Je ne vais pas cracher dans la soupe de Bernard Laporte. Ce sont toujours les joueurs qui sont sur le terrain, mais le discours a changé.

Vous êtes quatre Toulousains dans la ligne de trois-quarts. Qu'est-ce que les entraîneurs attendent de vous ?

C. P. : Ils vont nous demander d'avoir la même efficacité que nous avons en club mais le niveau monte d'un cran et les adversaires nous connaissent parfaitement. Il ne faudra pas se précipiter, rester concentrés et attendre que les organismes se fatiguent. Notre responsabilité sera d'animer le jeu. C'est pour cela que nous avons été sélectionnés, car nous avons prouvé que nous étions capables de le faire en club. Mais c'est aussi le cas des Clermontois.

Aucun arrière n'arrive à s'imposer en équipe de France depuis quelques saisons. Est-ce un atout pour vous ?

C. P. : C'est vrai que personne ne s'est imposé, mais j'ai vu deux ou trois joueurs réaliser des belles choses en équipe de France. Je reviens avec l'envie de faire un bon match et pour essayer de m'inscrire dans la durée. Ce que je n'ai pas réussi à faire avec Bernard Laporte, même si j'ai participé aux deux Coupes du monde. Mais c'est la première fois que je vais jouer depuis que Marc Lièvremont et son staff sont en place, donc chaque chose en son temps. C'est mon mode de fonctionnement depuis ma blessure.

Quelles sont vos premières impressions après quelques jours passés dans cette nouvelle équipe de France ?

C. P. : Je suis heureux de découvrir la nouvelle façon de faire des entraîneurs, de découvrir l'ambiance au sein de ce groupe. J'apprends aussi à connaître des nouveaux garçons qui pour l'instant n'étaient que des adversaires. C'est enrichissant. Après, si le discours paraît plus cool que par le passé, cela ne veut pas dire que le niveau d'exigence n'est pas le même. Je me dois de rester concentrer malgré la décontraction apparente du groupe.

Que vous inspire l'équipe d'Irlande ?

C. P. : Sur les premiers matchs à Croke Park, les Irlandais ont dû gérer l'émotion de jouer là-bas et l'événement les a paralysés, notamment lors du premier match. Nous avons su en profiter mais ils ont aujourd'hui dépassé ce bloquage et ils ont pris la mesure du lieu. Sur le papier, l'Irlande est toujours une grande équipe même si les résultats sont en recul sur les dernières saisons.

Ronan O'Gara est connu pour son jeu au pied. A quoi vous attendez-vous ?

C. P.- Je m'attends à courir beaucoup et à devoir récupérer quelques chandelles, mais je me sens bien sur ces phases de jeu.

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