Dusautoir: "C'est hallucinant"

Comment se sent-on, au lendemain d'un grand match et à quatre jours d'un autre?

Thierry Dusautoir: Epuisé ! Ma journée va être rythmée par les siestes. Dès que je vais vous quitter d'ailleurs. Pour récupérer un maximum, évacuer la fatigue et être prêt vendredi. Il y a aussi la fatigue mentale. Pour être performant, il faut être prêt dans la tête. Pour retrouver de la fraîcheur mentale, il faut penser à autre chose pendant quelques temps. C'est ce que je vais faire lors des deux prochains jours.

Selon vous, est-ce que ce sera suffisant pour être à 100% vendredi face au pays de Galles?

T.D: Je ne sais pas mais je ferais le maximum pour. Je ne peux pas vous le dire précisément, c'est la première fois que je me trouve dans ce cas de figure, à ce niveau de compétition. J'espère en tout cas avoir récupéré suffisamment de fraîcheur mentale pour donner le maximum. En tout cas, la motivation est là, j'ai envie de jouer et gagner ce match. J'ai simplement besoin de repos.

Vous avez l'air vraiment épuisé...

T.D: Oui, je suis très fatigué. J'avais d'ailleurs un peu commencé la sieste avant de venir vous voir. Je suis un peu léthargique parce que la rencontre d'hier (dimanche) a été difficile. On a enchaîiné directement avec le voyage pour rallier Marcoussis. On n'a donc pas eu le temps de souffler.

Comment faites-vous pour décompresser à Marcoussis?

T.D: La télévision, internet, les cartes... On ne sort pas donc on n'a pas vraiment le choix pour s'évader. On va avoir le temps car la semaine sera très légère niveau entraînements.

Quand vous regardez le calendrier et que vous voyez cinq jours entre ces deux matchs, est-ce que ça vous fait râler?

T.D: Oui ça me fait râler car c'est un peu aberrant. Que ce soit le staff de l'équipe de France ou Guy Novès à Toulouse, tout le monde en est conscient. C'est hallucinant de nous faire jouer ces deux rencontres avec si peu de récupération. Mais c'est comme ça. Tant qu'il n'y aura pas de grandes décisions prises au niveau du calendrier international et du championnat, on tombera toujours sur des matchs comme ça avec des saisons très difficiles pour ceux qui ont la chance d'être internationaux.

Vous comprenez donc que Guy Novès monte au créneau...

T.D: Oui, je le comprends. Il est là pour nous. Son but, c'est de nous protéger. C'est vrai que c'est hallucinant... Après, à notre niveau, on n'y peut rien. On subit. On doit juste récupérer un maximum pour éviter de se blesser et être les meilleurs possibles sur le terrain.

Un mot sur le pays de Galles. C'est l'épouvantail du Tournoi, non?

T.D: Ça l'était déjà l'année dernière. C'est un groupe expérimenté. Ils ont l'habitude de jouer ensemble, ils ont vécu des moments difficiles ensemble. Ils pratiquent un jeu qui est aujourd'hui parfait. Ils sont aussi bons défensivement qu'offensivement. C'est un exemple au niveau européen. On a les moyens de leur poser des problèmes.