Thion: "L'Italie, une Argentine bis"

Par Rugbyrama
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Pour Jérôme Thion, l'équipe d'Italie présente un peu les mêmes caractéristiques que les Pumas. Comme les Bleus ont souvent de gros soucis face à l'Argentine, le deuxième ligne du Biarritz Olympique s'attend donc à un match pénible dimanche...

Jérôme Thion, comment trouvez-vous l'ambiance chez les Bleus depuis votre retour?

Jérôme THION : L'ambiance est toujours super bonne en équipe de France. Il y a beaucoup de petits jeunes, alors ça chambre pas mal. C'est peut-être un petit peu moins déconneur aux repas, car certains sont un peu timides encore. Il faut leur laisser le temps de prendre leurs marques. Mais tout se passe bien. Nous avons un peu plus de libertés qu'avant aussi.

A quel niveau?

J.T. : Par exemple, nous avons le droit de lire la presse la veille et le jour des matchs, ce qui n'était plus le cas. Ça fait drôle de revoir des joueurs avec des journaux, on n'avait plus l'habitude !

Le style de jeu du XV de France a radicalement changé lui aussi. Vous parvenez à vous adapter sans problème?

J.T. : Oui, j'ai été rapidement intégré à ce système de jeu. Je n'ai rencontré aucun problème. C'est un jeu agréable surtout parce qu'il responsabilise énormément les joueurs. Il laisse une place plus importante au libre-arbitre. Moi, ça me va.

Le turn-over permanent opéré par le staff ne rend-il tout de même pas difficile l'instauration d'une cohésion collective?

J.T. : Non. Tous les joueurs appelés en équipe de France méritent leur place et ils ont tous une faculté d'adaptation importante. C'est ça, le haut niveau. De toute façon, le staff a choisi de voir évoluer un maximum de joueurs durant ce Tournoi. Après, au fur et à mesure que certaines échéances se rapprocheront, le groupe sera sans doute plus restreint. Mais pour l'instant, c'est dans la logique des choses. On entame une nouvelle aventure.

Cette aventure, avez-vous redouté de ne pas en faire partie?

J.T. : Je ne me suis pas trop posé la question. Le contexte était nouveau après le Mondial, il était normal que le nouveau sélectionneur souhaite voir de nouvelles têtes, faire certaines expérimentations. Mais j'ai toujours eu l'impression de faire partie du groupe, même si je n'étais pas appelé. Et aujourd'hui, je suis là.

On a beaucoup critiqué la mêlée française depuis le début du Tournoi. Cela vous semble justifié?

J.T. : Non, surtout pour le match contre l'Angleterre. J'ai eu l'impression que l'arbitre n'avait pas été juste. La campagne de presse sur les difficultés françaises en mêlée a peut-être pesé sur lui. Mais je crois que les avants tricolores n'ont pas à rougir de leur performance, que ce soit Nicolas, Jean-Baptiste ou les autres.

La mêlée n'est donc pas devenue une faiblesse pour l'équipe de France?

J.T. : Je ne pense pas. Il n'y a pas de réel problème. Il y a simplement une meilleure cohésion à trouver, des ajustements à faire. Je suis persuadé que dès dimanche, contre l'Italie, on va redorer le blason de la mêlée française.

L'Italie représente un bon test à ce niveau-là...

J.T. : Oui, c'est une équipe avec un gros pack, avec des gars comme Castrogiovanni, Bortolami. Ils ont aussi un super alignement. C'est lourd, c'est expérimenté. Ils posent souvent des problèmes à tout le monde, ils ont accroché sérieusement l'Angleterre. On le sait, il faudra être irréprochable sur notre conquête. On sait à quoi s'en tenir. L'Italie, c'est un peu une Argentine bis.

C'est-à-dire?

J.T. : Une équipe pénible à jouer, qui ralentit beaucoup les ballons, toujours à la limite de la faute. Et avec Nick Mallett, ils vont être encore plus percutants devant.

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