Traille: "On prend du plaisir"

Par Rugbyrama
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Damien Traille est désormais le plus capé au sein du XV de France. le trois-quarts centre du Biarritz Olympique honorera face à l'irlande sa 60e sélection. Il avoue s'épanouir pleinement dans son rôle de cadre et prend un réel plaisir dans cette équipe.

Vous faites presque figure d'ancien désormais dans cette équipe de France?

Damien TRAILLE. : C'est un peu normal que je joue ce rôle, de par mon âge et surtout le nombre de sélections. Beaucoup de personnages importants ont quitté le groupe depuis la Coupe du monde, comme Raph, Fabien, Serge ou Domi. Quand ils parlaient, on les écoutait, on les respectait. Il faut que d'autres prennent le relais aujourd'hui. J'en fais partie.

Comment se manifeste au quotidien cette prise de responsabilités?

D.T. : Cela peut prendre différents aspects. Ca va du fonctionnement du groupe et de la vie ici à Marcoussis, à la préparation du match, son approche émotionnelle aussi bien que tactique.

On vous a vu aussi motiver vos coéquipiers à la mi-temps à Murrayfield. Une image assez rare de votre part...

D.T. : Nous avions fait une première période correcte, mais il ne fallait pas se contenter de ça, il fallait continuer, montrer encore plus. C'est pour ça que j'ai parlé.

Vous êtes le seul joueur du BO dans le groupe, ça aussi ce n'est pas habituel...

D.T. : Oui, c'est vrai que c'est un sentiment un peu étrange pour moi de me retrouver tout seul à Marcoussis. Je n'étais pas vraiment habitué à ça ces dernières années. Le début de saison moyen du club explique sans doute cela. C'était un peu curieux en arrivant la semaine dernière. Mais une fois sur le terrain, on ne s'occupe plus de savoir si on joue à Toulouse, Biarritz ou Perpignan. On porte les couleurs de la France, un point c'est tout.

Malgré tout, vous, vous êtes toujours présent, au-delà du système de jeu ou des aspects conjoncturels. Comment l'expliquez-vous?

D.T. : Je ne sais pas trop. J'ai sans doute la chance de pouvoir être polyvalent. On m'a fait jouer à l'ouverture, à l'arrière et bien sûr au centre. Je peux buter aussi à l'occasion. C'est sûrement une des raisons.

On a beaucoup parlé de la différence d'approche en termes de jeu entre Bernard Laporte et ses successeurs. Vous souscrivez à cette analyse?

D.T. : Je n'ai pas à être content ou pas content du système de jeu. Je joue et c'est tout. Je ne veux pas cracher dans la soupe. Avec Bernard, que je sache, quand on gagnait, les joueurs ne se plaignaient pas. Ce sont deux systèmes différents, tout simplement, comme à chaque fois qu'un nouveau staff arrive.

En quoi sont-ils différents selon vous?

D.T. : On nous demande de courir davantage, surtout les trois de derrière. Cela implique d'être beaucoup plus vigilants défensivement. Physiquement, c'est un jeu plus exigeant incontestablement. Mais on prend beaucoup de plaisir, et sur un terrain de rugby, le plaisir, c'est ce qui compte le plus.

Vous êtes heureux de retrouver le Stade de France, où l'aventure Coupe du monde s'est brutalement arrêtée en demi-finale face aux Anglais au mois d'octobre?

D.T. : C'est du passé. La Coupe du monde restera comme une grande déception. Maintenant, c'est une nouvelle aventure, un nouveau groupe, un nouveau staff et de nouvelles ambitions. Il n'y aura aucun sentiment particulier par rapport au Mondial samedi au moment de rentrer sur la pelouse.

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