La troisième marche?

Par Rugbyrama
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Sur la route d'un possible Grand Chelem, le XV de France reçoit ce soir la réplique d'une équipe d'Angleterre toujours coriace.

C'était il y a un peu plus de quatre mois. Le XV de France voyait son rêve de titre mondial se briser net sur le mur anglais, en demi-finale de la Coupe du monde. Les Bleus retrouvent leur meilleur ennemi ce soir. Même endroit, même heure. Mais pas pour une revanche. Les Tricolores l'ont martelé toute la semaine. C'est un autre contexte, une autre équipe, un autre objectif. C'est vrai, une victoire samedi n'effacera en rien l'échec du mois d'octobre. N'empêche, elle l'adoucirait peut-être un peu, refermant en douceur une cicatrice encore à vif.

Ces Bleus-là préfèrent donc regarder devant plutôt que de ressasser le passé. On ne leur reprochera pas. La nouvelle ère, celle du trio Lièvremont-N'Tamack-Retière, a plutôt bien entamé son mandat, avec deux victoires en Ecosse et face à l'Irlande. Le ton monte d'un cran avec la venue du vice-champion du monde anglais, si prompt à remettre les pieds sur terre au coq. Une victoire, avec la perspective d'une prochaine journée à nouveau à domicile, face à l'Italie, offre un horizon intéressant, avec un possible Grand Chelem à jouer à Cardiff. Alléchant.

Double interrogation

Mais chaque chose en son temps. D'abord, l'Angleterre. Même si cette dernière a soulevé beaucoup de questions depuis le début du Tournoi, elle reste elle-même, solide et pénible à manoeuvrer. On a beaucoup parlé de jeu, et les Français ont promis d'en envoyer à nouveau dans tous les sens. Mais comme le rappelle Thierry Dusautoir, " pour jouer, il faut avoir des ballons. Si nous ne sommes pas présents dans le combat, nous n'aurons pas de ballons". Une manière de rappeler que les Français devront répondre présent sur les fondamentaux en conquête. Ce ne fut pas vraiment le cas face à l'Irlande.

L'image de l'essai de pénalité concédé il y a 15 jours a marqué. Marc Lièvremont attend une réaction d'orgueil collective de ses gros. Elle semble indispensable, si les Bleus ne veulent pas sombrer. Tout au long de la semaine, le discours s'est voulu rassurant. Autre source d'inquiétude, l'extrême jeunesse de l'axe 8-9-10. A eux trois, Louis Picamoles, Morgan Parra et François Trinh-Duc totalisent cinq sélections, et une titularisation. Là encore, aucun affolement. "Ils ont toute notre confiance ", rappelle le sélectionneur. Si cette double interrogation est levé, et si Vincent Clerc reste sur son nuage, l'Angleterre peut avoir du souci à se faire.

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