La touche est coulée

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

Face à l'Italie, le XV de France a éprouvé des difficultés en touche dimanche. Problème ponctuel dû à l'alignement expérimenté des Transalpins ou mal plus profond? Les joueurs l'expliquent différemment mais tous s'accordent à dire qu'il n'y a rien de grav

On attendait (encore) la mêlée mais c'est la touche française qui cette fois n'a pas décollé, dimanche, au Stade de France. Face à l'Italie, les Bleus se sont privés de munitions précieuses en perdant trois ballons, tous en première période. Surtout, ils ont mal contrôlé plusieurs autres lancers et n'en ont gagné qu'un seul adverse. Et encore, c'était lors du premier effectué par le talonneur remplaçant, Fabio Ongaro. Certes, Marc Lièvremont avait fait le choix de n'aligner que deux vrais sauteurs - Lionel Nallet et Fulgence Ouedraogo - mais comment expliquer les problèmes survenus dans un secteur qui avait bien fonctionné jusque là?

Les raisons sont multiples. Les joueurs français ont d'abord souligné la qualité de l'alignement adverse. "Ils ont de très bons sauteurs", explique Nallet. "Il faut reconnaître qu'il y avait un bon contre en face, notamment avec Marco Bortolami qui nous a causé pas mal de soucis", ajoute Dimitri Szarzewski. "On s'est trompé de bloc , avance Marc Lièvremont. Nous avions décidé d'éviter Sergio Parisse. Or à chaque fois nous lançons sur lui!" Les Transalpins, dont le joueur parisien qui comprend parfaitement le français, avaient, de plus, bien étudié les lancements tricolores.

Le son de cloche n'est en revanche pas le même du côté de Julien Bonnaire. "Le problème venait de nous plus que des Italiens. Ils ne nous ont pas vraiment contrés dans l'alignement. On a simplement manqué de coordination. On sautait à contretemps et on redescendait quand le ballon arrivait." L'entrée en jeu du Clermontois à la 50e minute a d'ailleurs plus ou moins réglé le problème. "On a discuté un peu à la mi-temps et ça a été un tout petit peu mieux en seconde période", ajoute-t-il. En fait, les Bleus ont abandonné l'alignement raccourci être plus efficaces.

Bonnaire: "Rien de bien méchant"

On aurait pu également souligner l'inexpérience de la troisième ligne Picamoles-Diarra-Ouedraogo (6 sélections à eux trois) mais les joueurs mettent, eux, plus volontiers l'accent sur le manque de cohésion en raison du turn-over effectué. "On apprend encore un peu tous à se connaître. On a manqué de coordination, de communication aussi sans doute", souligne Jérôme Thion. "Rien de bien méchant, renchérit Bonnaire. Ce sont des détails à régler et ils vont se régler rapidement. Ne commençons pas à vouloir en faire un drame comme avec la mêlée après l'Irlande".

Un drame, non. Mais un secteur à retravailler cette semaine à Marcoussis avant d'aller au pays de Galles, sans doute. "Je ne crois pas que ce soit un problème susceptible de durer de toute façon", lâche Thion. "Il faut encore s'entraîner et régler ça, mais ce n'est pas très alarmant , explique Szarzewski. Lors des matchs précédents, nous n'avions pas eu de problèmes, donc peut-être qu'inconsciemment on s'est relâché dans ce secteur pour se concentrer sur la mêlée. Il faut redoubler d'efforts dans ces deux secteurs pour, pourquoi pas, aller remporter le Tournoi à Cardiff." Une conquête qui en appelle une autre en quelque sorte...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?