Clerc: "Aucune peur"

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Le choc face à l'Irlande marquera les retrouvailles des Bleus avec le Stade de France, 4 mois après la demi-finale du Mondial perdue face à l'Angleterre. Présent ce soir-là, Vincent Clerc assure qu'il n'aura aucune appréhension particulière. Pour l'ailier

Finalement, vous serez donc titulaire suite à la blessure de Julien Malzieu. Initialement, vous deviez débuter sur le banc. Vous avez été surpris par ce choix du staff?

Vincent CLERC: Pas spécialement. C'était dans l'ordre du possible. Ils sont dans une certaine logique, il y a une équipe en construction, il faut voir tout le monde. Après, bien sûr que j'aime démarrer les matchs, mais je peux comprendre leur position.

Tout de même, vous aviez été l'homme du match à Murrayfield...

V.C. : L'homme du match, il l'est grâce aux autres. Je ne pense pas avoir plus de mérite que mes coéquipiers sur ce match. C'est ça l'équipe de France.

Vous êtes heureux de retrouver l'Irlande. Cette équipe vous réussit plutôt bien...

V.C. : (Sourire). Elle m'a réussi en 2007. Ce ne sera pas forcément le cas en 2008. Je ne m'arrête pas à cela. Samedi, ce sera un autre match, un autre contexte. Je n'ai aucune garantie. J'aborde tous les adversaires de la même façon, qu'il s'agisse de l'Irlande ou d'une autre équipe. Ce sont des souvenirs, c'est tout. Un bon souvenir en l'occurrence.

Vous allez aussi retrouver le Stade de France, quatre mois après la demi-finale perdue face aux Anglais. Là, c'est un moins bon souvenir...

V.C. : Oui mais là encore, le contexte est tellement différent. Il n'y a aucune peur à l'idée de retrouver le public du Stade de France. Au contraire, plutôt un petit frisson, une excitation à l'idée de retrouver notre public, qui avait été si enthousiaste pendant la Coupe du monde. On a ressenti cet engouement pendant le Mondial, et même après avec nos clubs. Contre l'Angleterre, ce n'est pas le Stade qui nous a fait perdre. Au Stade de France, on a connu des défaites et des victoires, comme partout.

Ce match face à l'Angleterre, vous y pensez déjà dans un coin de votre tête?

V.C. : Ce ne sera pas une revanche. Cette Coupe du monde, nous l'avons perdue, quoi qu'il arrive. Battre l'Angleterre ne changera rien à ce qui s'est passé. Après, un choc face aux Anglais, c'est toujours spécial. Mais il y a d'abord l'Irlande, après nous allons tous rentrer dans nos clubs. Nous avons le temps d'y penser encore.

Ne pensez-vous pas que votre large victoire en Ecosse va susciter une certaine attente?

V.C. : Bien sûr qu'il y a une attente. Le public veut nous voir gagner, c'est légitime. Elle existe aussi de notre côté d'ailleurs. Nous voulons confirmer, enchainer les victoires. L'objectif, c'est quand même de gagner ce Tournoi, et même plus si possible. Nous avons obtenu une victoire positive en Ecosse, il faut capitaliser là-dessus.

Le staff prône un jeu de mouvements, ce ne doit pas être pour vous déplaire?

V.C. : Evidemment. Mais attention, jouer c'est bien, à condition de ne pas le faire n'importe comment. Contre l'Irlande, on ne va pas relancer depuis les vestiaires. S'il faut taper les chandelles, on les tapera. Nous devons être capables de nous adapter au match ou à l'adversaire. Si on joue pour jouer, on le fera mal.

Mais vous avez tout de même un droit à l'erreur, Marc Lièvremont a insisté là-dessus non?

V.C. : Ce droit à l'erreur, à titre individuel, on ne se le donne pas, nous. On n'aime pas faire le mauvais choix. Si on se trompe, c'est collectivement que les autres doivent pouvoir rattraper le coup. En ce sens, oui, on se sent sécurisés. Si droit à l'erreur il y a, il est collectif.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?