Vancouver Sevens - Les filles de France 7 applaudissent des deux mains le nouveau format
Depuis décembre, les agendas des circuits mondiaux masculin et féminin sont similaires. Une réforme qui a de nombreux bénéfices pour les filles du VII, au-delà même de la reconnaissance et du supplément d’exposition.
Si la perspective des JO de Paris 2024 l’a quelque peu occulté, la saison 2023-2024 constitue un notable bond en avant pour le VII féminin : depuis décembre, filles et garçons participent aux mêmes tournois et dans les mêmes stades et ce, sur l’ensemble de la saison. À titre de comparaison, l’an passé, le circuit masculin comprenait onze dates et le féminin seulement sept, dans des endroits parfois similaires, parfois différents.
"Les Series s'engagent pleinement dans la parité hommes-femmes avec des tournois combinés hommes et femmes dans chacune des sept manches, garantissant ainsi aux joueuses les mêmes opportunités de montrer leurs talents sur les plus grandes scènes du monde", avait souligné World Rugby lors de l’annonce de ce changement majeur. Les joueuses de France 7 applaudissent des deux mains la réforme. En deux mois, elles ont pu constater ses premiers effets positifs : "Ça nous amène beaucoup de visibilité", évoque Camille Grassineau, 33 ans, dont quinze passés à VII. "Je crois beaucoup au développement du rugby féminin, poursuit Lou Noël-Rivet. Les gars sont plus regardés, on en a conscience mais le nouveau calendrier nous donne l’opportunité de nous montrer autant qu'eux. À nous de saisir cette chance, qui me paraît normale mais qui n’existait pas pour autant jusqu’alors."
Ça crée un clan France
L’exposition et la reconnaissance du VII féminin sont deux profits parmi d’autres. Pour Camille Grassineau, la mesure tient aussi du bon sens et répond aux enjeux de l’époque : "Ça me paraît déjà plus logique en termes d’organisation et de financement que filles et garçons soient ensemble. Pratiquer notre sport, d’un point de vue écologique, c’est déjà un gros scandale. Au moins, ça permet de tout mutualiser. Et ça rend aussi le suivi plus simple pour les gens car on sait que ce n’est pas toujours facile à suivre pour le grand public." "Ça a beaucoup de sens de mettre les deux catégories en parallèles et d’enchaîner matchs de filles avec matchs de garçons, poursuit Lou Noël-Rivet. On fait le même sport, on a le même ballon, ce sont les mêmes règles…"
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Les bénéfices vont même au-delà du stade et de la compétition en tant que telle : "C’est très agréable de croiser plus souvent les garçons, reprend Grassineau. Il y a des saisons où l’on ne s’était pas vu. Là, ça amène une synergie sympa, comme en Australie où nous étions dans le même hôtel. Ça crée un clan France." L’équité a résolument été le maître-mot de cette mini-révolution : "Les équipes masculines et féminines bénéficieront des mêmes droits de participation, avait fait savoir l’instance organisatrice, avec une augmentation de 70 % de l'investissement de World Rugby dans les droits de participation selon le nouveau modèle." Ça passe aussi par là.
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