Top 14 - Joe Simmonds, le nouveau guide du jeu palois

  • Joe Simmonds est le nouveau meneur de jeu palois et réalise un très bon début de saison.
    Joe Simmonds est le nouveau meneur de jeu palois et réalise un très bon début de saison. PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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L’ancien ouvreur d’Exeter, arrivé cet été dans le Béarn pour remplacer Zack Henry, a disputé les deux premiers matchs de championnat comme titulaire. Il revient sur son acclimatation dans son nouveau club et nous parle de sa collaboration avec son partenaire anglais à la charnière, Dan Robson.
 

Le temps passe, à Pau, et rien ne change ou presque. Ces huit dernières années, la Section s'est habituée à confier les clés de son jeu à un ouvreur étranger, et dans le Béarn, Colin Slade (2015-2020), Tom Taylor (2016-2020) ou Zack Henry (2021-2023), ont partagé le poste avec Antoine Hastoy (2015-2022), avant que celui-ci ne s’en aille à La Rochelle.

Cet été, Zack Henry est parti à Paris, et pour le remplacer Pau a jeté son dévolu sur un autre numéro dix Anglais, en la personne de Joe Simmonds (26 ans). “Zack, je ne le connaissais pas plus que ça. J’avais déjà joué contre lui, mais nous n’avions jamais vraiment échangé. Lorsque je me suis renseigné sur Pau, nous avons un peu été en contact. Il m’a parlé de la ville, du club, de la manière de s’entraîner”, raconte-t-il.

Simmonds : "J’avais la sensation d’avoir fait le tour"

Pour autant, ce ne sont pas les mots du nouveau maître à jouer des Soldats Roses, mais bien ceux de Sébastien Piqueronies (manager) et Pierre Lahore (directeur général), qui ont convaincu Joe Simmonds de traverser la Manche. Il faut dire qu’après avoir tout gagné avec Exeter (le championnat en 2017 et 2020, la coupe d'Europe en 2020), le natif de Torquay, dans le comté de Devon, avait envie de changer d’air.

“Après huit ans passés en Premiership, j’avais le sentiment d’avoir un peu fait le tour du rugby là-bas, pose le numéro dix. Je voulais me challenger, sortir de ma zone de confort et me frotter au meilleur championnat du monde. Quand j’ai décidé de changer de club, c’était inenvisageable, pour moi, de signer ailleurs en Angleterre. Je voulais changer de pays, de culture et de rugby. Je ne regrette absolument pas mon choix.” De choix, il n’a d’ailleurs pas trop eu à faire, puisqu’à partir du moment où les discussions ont commencé avec Pau, l’Anglais n’a pas regardé ailleurs.

Titulaire d’entrée

À Pau, où il est arrivé au début de l’été, Joe Simmonds a découvert une ville “qui ressemble à celle où j’étais, pas très loin de la mer et des montagnes”. Il a aussi appris à travailler avec de nouvelles méthodes de travail et un rugby fondamentalement différent de celui en vigueur chez les Chiefs d’Exeter. “Je pense qu'en Angleterre, les clubs de Premiership sont beaucoup plus structurés dans leur façon de jouer, analyse-t-il. Ici, ils aiment jouer à l'instinct, pour exploiter les opportunités lorsqu'elles se présentent. J’avais la sensation d’avoir fait le tour de ce rugby en Angleterre. Le fait de pouvoir m’exprimer comme je le ressens, avec mes tripes, me plaît beaucoup et les deux premiers matchs de Top 14 m’ont confirmé ces sensations.”

Ils ont eu lieu contre Castres (24-23) puis le Racing (19-17), et à chaque fois, Simmonds a démarré la partie, puis joué 80 minutes. Il a déjà marqué 25 points sous ses nouvelles couleurs et a réalisé un 100 % au pied (9/9). “La rencontre à Castres a été frustrante, alors que celle face au Racing nous a fait du bien. Personnellement ? Malgré la barrière de la langue, dès que nous avons un ballon de rugby au milieu et qu’on est sur le rectangle vert, on se comprend et ça me rassure”, dit-il.

Connexion avec Dan Robson

Pour trouver des repères sur un terrain, l’ouvreur peut aussi compter sur la présence de son compatriote britannique, Dan Robson. “Le fait qu’il y ait un autre Anglais dans l’effectif m’aide beaucoup, au quotidien, reconnaît-il. Avant de venir ici, je le connaissais car nous avions joué plusieurs fois contre, mais nous n’étions pas spécialement amis. Aujourd’hui, je découvre une personne avec qui je passe du temps en dehors des entraînements. Ça me fait du bien. ”
Du côté du Hameau, Robson n’est pas le seul à pouvoir aider Simmonds, puisqu’en cas de question, les nombreux anglophones présents dans l’effectif palois, qu’ils se nomment Steven Cummins, Luke Whitelock ou Jack Maddocks pour ne citer qu’eux, sont là et l’ouvreur devrait se familiariser plus vite que prévu avec cette nouvelle langue. En effet, à Pau, tous les étrangers ont l’obligation de suivre entre 1h30 et 3 heures de cours de français par semaine. Ils ont aussi un examen à passer dans la saison (type A1, A2…) et lorsqu’un joueur présente un niveau équivalent au B1, les cours ne sont plus obligatoires. Simmonds, qui a signé à Pau jusqu’en 2025, devrait a minima terminer son premier bail dans le Béarn avec un niveau A2. C’est son autre challenge, avec celui de faire grandir la Section.

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Les commentaires (1)
Damibar64 Il y a 7 mois Le 02/09/2023 à 12:33

La Section depuis les Ollé, Aucagne, Hastoy et tous nos amis anglish, a toujours eu a coeur d'avoir d'excellents ouvreurs.
Simmons en fera partie, j'en suis sûr. Le staff a bon goût.....