Top 14 - Yannick Bru : "Faire en sorte que l’UBB ait un côté imprévisible"

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Arrivé à l’UBB avec son staff cette saison, Yannick Bru se projette sur le défi qui l’attend en Gironde. Il évoque aussi la préparation du club sans Thibault Giroud, le préparateur physique en chef, qui s'occupe encore de l'équipe France jusqu'à fin de la Coupe du monde.

Vous avez débuté votre préparation estivale sans votre préparateur physique en chef, Thibault Giroud. Comment procédez-vous ?

Ça fait plusieurs mois que nous travaillons en amont avec Thibault sur la planification, les contenus et sa vision de la performance physique. Il s’est entouré dans notre équipe de trois ou quatre personnes avec qui il a une grande confiance. Des gens qui ont déjà travaillé avec lui comme Cyril Gomes, il est proche de Ludovic Loustau, il devait s’entourer de Briac Poussin au Racing 92… Les interactions ont été nombreuses et je continue à faire un point par semaine avec Thibault Giroud, il a toutes nos datas et est au courant de tout ce qu’il se passe à l’UBB. Sur son temps libre, il regarde. Après nous le laissons quand même tranquille parce que c’est normal qu’il reste sur sa mission XV de France qui est prioritaire. Nous ne le perturbons pas mais il est en copie de tous les sujets importants.

Vous arrivez à l’UBB en compagnie de plusieurs techniciens que vous avez connu aux Sharks comme Noel McNamara et Akvsenti Giorgadze, pourquoi ?

L’idée a été de créer un staff complémentaire entre les gens qui sont ancrés dans le rugby français, comme Jean-Baptiste Poux, Christophe Laussucq ou Heini Adams, et ceux avec un regard différent. Noel McNamara a l’ADN du Leinster, il vient de passer deux ans en Afrique du Sud. Globus (Akvsenti Giorgadze, NDLR) a entraîné à La Rochelle, un peu à Toulouse, un peu la fédération française avant d’aller aux Sharks. J’ai aussi une expérience avec eux. J’ai le sentiment que c’était intéressant de créer un staff rafraîchissant avec des idées différentes.

Noel McNamara va accompagner Yannick Bru à l'UBB cette saison
Noel McNamara va accompagner Yannick Bru à l'UBB cette saison Sportsfile / Icon Sport - Sportsfile / Icon Sport

D’ailleurs, votre expérience en Afrique du Sud vous a-t-elle été utile ?

Ça me servira plus personnellement. Nous sommes tous le fruit de toutes les expériences que nous avons vécues, quel que soit notre métier. Pour moi, c’était une expérience importante, qui m’a marquée sur la façon dont ils travaillent certaines phases techniquement. La façon dont ils managent l’effectif aussi. C’est une culture différente, des gens différents. Je pense que ça m’a renforcé.

Vous avez progressé ?

J’espère (rires). Techniquement, j’ai progressé oui. En tout cas, j’ai appris des choses. J’ai pris ce que je suis venu chercher. Avec des Latins, je ne peux pas fonctionner comme j’ai vécu là-bas. J’ai pris des idées, des approches et j’espère que je leur ai donné aussi quelques pistes. Pour moi, cet échange a été super profitable.

Ressentez-vous une pression supplémentaire sur le fait que les ambitions à Bordeaux-Bègles sont bien différentes de celles de Bayonne lorsque vous managiez l’Aviron ?

Avec Bayonne, nous avons démarré en Pro D2, nous sommes montés en Top 14 avant de redescendre à l’issue d’un match cauchemardesque. Finalement, nous sommes remontés et j’aime dire que nous sommes partis les mains propres. C’est vrai que là, le décor est complètement différent. Nous avons le staff que je souhaitais, avec un groupe de joueurs de grande qualité. À titre personnel comme pour l’équipe, c’est un grand challenge. Je suis motivé, reposé et très excité à l’idée de prendre ce challenge. Maintenant, il n’y a plus qu’à…

Quelle image avez-vous de l’UBB ?

C’est un club qui est sur une pente ascendante depuis dix ans. J’ai une image très positive du club en tout point de vue. Il vient de jouer trois demi-finales de suite, ce qui prouve qu’un travail de qualité a été effectué. C’est un club qui frappe à la porte des prétendants au Brennus. Les conditions sont réunies pour être un challenger sérieux face aux plus grandes équipes du Top 14. C’est l’ambition.

Top 14 - L'UBB s'est incliné face à La Rochelle en demi-finale de Top 14
Top 14 - L'UBB s'est incliné face à La Rochelle en demi-finale de Top 14 Icon Sport - Icon Sport

Quels seront vos principes de jeu ?

Le résultat est la conséquence d’une atmosphère que tu crées. Le jeu, la façon dont nous nous entraînons, le comportement et la vision contribuent à créer cette atmosphère. Avec ce staff-là, nous avons d’autres sensibilités rugbystiques et nous avons envie d’apporter notre touche. Nous allons essayer de faire en sorte que l’UBB ait un côté imprévisible qui nous tient à cœur, sans donner de leçon aux autres.

Que voulez-vous dire par imprévisible ?

Je crois que l’UBB avait certaines forces très bien identifiées sur les saisons passées. Nous avons envie de créer un climat de travail pour que les joueurs se sentent en confiance et qu’ils soient plus imprévisibles que dans un passé récent.

Certains de vos espoirs ont brillé avec l’équipe de France des moins de 20 ans récemment. Vont-ils intégrer pleinement l’effectif la saison prochaine ?

Bien sûr. Moustin, Depoortere et Affane, nous avons absolument besoin d’eux. Ils ont été comptabilisés dans l’effectif pour jouer en Top 14. La Coupe du monde est un bon prétexte pour intégrer les meilleurs jeunes de l’équipe. Heureusement que les règlements nous autorisent à faire jouer les U20 parce que nous serions tombés sur un non-sens.

Nicolas Depoortere, Zaccharie Affane et Maël Moustin ont été sacrés champions du monde U20 avec les Bleuets
Nicolas Depoortere, Zaccharie Affane et Maël Moustin ont été sacrés champions du monde U20 avec les Bleuets Steve Haag / Icon Sport - Steve Haag / Icon Sport

Vous avez deux absents au poste de pilier droit en début de saison. Comment allez-vous procéder ?

Ben et Sipili seront à la Coupe du monde donc il nous reste Carlü (Sadie, NDLR), Zaccharie (Affane, NDLR) et Christopher Vaotoa qui sera là avant de basculer à Oyonnax après la Coupe du monde (Vadim Cobilas est aussi joker Coupe du monde, NDLR). Peut-être que Lekso (Kaulashvili, NDLR) reviendra cette saison à droite parce que nous savons qu’il est très costaud.

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Les commentaires (2)
STadiSTe1907 Il y a 9 mois Le 22/07/2023 à 17:18

Ça devient ennuyant toutes ces personnes membres de deux staffs en même temps... Ce n'est pas forcément de bonne augure pour le XV de France (j'espère me tromper fortement).

Gcone1 Il y a 9 mois Le 23/07/2023 à 20:36

Temps partiel ....