Champions Cup - "Tant que mon corps aime s’entraîner, je continuerai" : le soldat Botia devenu symbole

Par La rédaction
  • Symbole de La Rochelle, Levani Botia a tout connu avec le Stade : la montée en Top 14, la lutte pour le maintien, puis les déceptions des finales, et enfin  le titre l'année dernière.
    Symbole de La Rochelle, Levani Botia a tout connu avec le Stade : la montée en Top 14, la lutte pour le maintien, puis les déceptions des finales, et enfin le titre l'année dernière. Icon Sport
Publié le
Partager :

À 34 ans, Levani Botia a tout connu avec le Stade rochelais : la montée dans l'élite, les seconds rôles en Top 14, puis l'ascension vers les hauteurs du championnat et de l'Europe, avant le Graal l'année dernière en finale face au Leinster. Depuis, le polyvalent fidjien reconverti en troisième ligne, réalise une immense saison, à l'image de son club, qui va tenter de conserver son titre face aux mêmes Irlandais samedi à l'Aviva Stadium.

Levani Botia ne fait rien comme les autres. Ses percussions, ses grattages, ses coups de génie, et de folie, le Fidjien ne laisse personne indifférent. Son parcours est atypique, étonnant, mais surtout incroyable. Né à Suva, le 14 mars 1989, il débute le rugby très tôt, et dans le Midi Olympique, il se souvient de son style de jeu déjà bien imprégné des qualités qui font de lui un des meilleurs troisième ligne du moment : "J’ai toujours eu le goût du contact en moi. Dès que j’ai commencé le rugby, tout petit, mes copains me demandaient : "Mais pourquoi tu joues comme ça ?" Plus je montais de catégorie, plus je m’intéressais aux rucks. J’ai rapidement compris que ça pouvait changer le cours d’un match. Et puis c’est quelque chose que tout le monde peut faire, du numéro 1 au 15."

Cliquez ici, pour lire en intégralité le portrait de Levani Botia dans le Midi Olympique !

Face aux Saracens en quart de finale, Levani Botia a régné sur la partie, en écœurant la défense des Sarries avec ses prises de balle, sa présence dans les rucks, mais aussi en servant sur un plateau Tawera Kerr-Barlow sur le deuxième essai rochelais, avec une prise d'intervalle lui rappelant ses débuts avec La Rochelle. "C’était la première fois que j’affrontais les Saracens, se rappelle-t-il dans l'entretien accordé au Midi Olympique.. Je m’attendais à ce que ça fasse mal et ça a été effectivement très musclé. J’ai pris tellement de coups, ouah. J’ai tout laissé sur le terrain, j’ai terminé lessivé."

L'appel qui a tout changé

Gardien de prison, joueur de la sélection à VII et de Namosi, c'est un appel d'un certain Sireli Bobo qui a tout changé pour Levani Botia. Un coup du destin, qui a bouleversé bien des choses dans la vie du Fidjien, alors père de famille de deux jeunes enfants : "Un après-midi de 2014, je reçois un appel de Sireli Bobo. Je croyais que c’était un canular d’un pote. Et là il me dit : "Il y a un des clubs les mieux classés de Pro D2 qui cherche un joueur à ton poste…" Je ne pensais pas que Bobo me connaissait. Je ne le connaissais pas, d’ailleurs. Pourtant, tout ceci était vrai. Quelques jours après, un gars qui bossait avec Sireli est venu me rencontrer pour avoir ma réponse."

Cliquez ici, pour lire en intégralité le portrait de Levani Botia dans le Midi Olympique !

Presque une décennie et 176 matchs plus tard avec le Stade rochelais, Levani Botia doit se dire qu'il a fait le bon choix. Fortement pressenti pour débuter en troisième ligne face au Leinster samedi, il pourrait remporter une deuxième Champions Cup consécutive. Avant peut-être de décrocher un Bouclier de Brennus mi-juin et de participer à une troisième Coupe du monde ? "Tant que mon corps aime s’entraîner et jouer, je continuerai. Ce sera peut-être deux ans, peut-être encore un de plus…". Comme sur le terrain, rien ne fait peur à l'incroyable Levani Botia. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?