6 Nations féminin - Gaëlle Hermet : "Je ne compte pas laisser ma place !"

Par Ninon Giraud
  • Capitaine des Bleues pendant 5 ans, Gaëlle Hermet occupe aujourd'hui d'un rôle plus discret au sein de l'effectif.
    Capitaine des Bleues pendant 5 ans, Gaëlle Hermet occupe aujourd'hui d'un rôle plus discret au sein de l'effectif. PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
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Nouveaux entraîneurs, adaptation du groupe, statut de capitaine : à mi-chemin du Tournoi des 6 Nations 2023, la troisième ligne de l'équipe de France féminine Gaëlle Hermet a répondu à nos questions.

Comment a été vécue la transition du staff, avec la promotion de Gaëlle Mignot et David Ortiz aux postes de sélectionneurs-entraîneurs ? 

Gaëlle Mignot était déjà présente en tant qu'adjointe dans le staff pour la Coupe du monde, donc la passation s’est faite tout naturellement. On a été reçues en entretien, on a beaucoup échangé. Sur le stage de janvier, on a fait que de la théorie, ils nous ont présenté le plan de jeu de A à Z, ce qu'ils attendaient, etc. Tout a été fait pour qu'on puisse rejoindre le terrain le plus vite possible en sachant ce qu'on avait à faire. À partir de là, on a construit toutes les bases, et on est d'ailleurs encore dans cette construction.

Avoir une ancienne joueuse du XV de France en tant qu'entraîneur, vous diriez que c'est un avantage ? 

Oui bien sûr ! Gaëlle Mignot c'est quelqu’un qui connaît le rugby féminin à haut niveau, elle l'a vu évoluer, elle connaît les enjeux. Dans tous les cas, l'expérience en tant qu'ancienne joueuse c'est une vraie plus-value. Au-delà de ça, c'est aussi la féminisation des équipes encadrantes, et c’est tout aussi important : c'est une façon de transmettre toute l'histoire du rugby féminin aux équipes. 

Gaëlle Mignot et David Ortiz sont arrivés avec l'intention de remettre tout le monde sur un pied d'égalité, de repartir de zéro. C'est notamment passé par l'annonce que vous ne seriez plus capitaine des Bleues : comment avez-vous accueilli cette nouvelle ? 

Ils m'ont reçu en entretien et m'ont expliqué pourquoi ils ne voulaient pas me reconduire en tant que capitaine. Bien sûr, j'ai compris leur démarche ! Je leur ai quand même dit que sur le moment, ce n'était pas une nouvelle facile à encaisser, surtout quand j'ai été capitaine pendant 5 ans. J'ai beaucoup d'attaches pour ce poste-là, et quand on sait tout ce que j’ai pu donner pour cette équipe. Et ça, je vais quand même continuer à le faire, parce que c'est mon caractère. Mais en tout cas, ça a très bien été emmené et très bien expliqué : cette volonté de vouloir repartir de zéro, d'offrir la possibilité à chacune de se prouver, de partir sur un pied d'égalité, et qu'on puisse se tirer les unes les autres vers le haut. Au-delà de ce statut de capitaine, le but est de créer une réelle dynamique d'équipe. Et je l'ai vécu avec eux : bien sûr qu'il faut une capitaine, une représentante, c'est important ! Mais le plus important c’est le groupe, c'est nous toutes, ensemble.

Sur les deux derniers matchs, vous avez été remplaçante : c'était une surprise pour vous ?

Le statut de remplaçante c'est un rôle que je connais un peu moins, mais c'est à moi de changer. Ce n’est pas définitif, je ne serai pas toujours remplaçante. Le plus important pour moi ça reste de continuer à prendre du plaisir, de me donner à 200%, et surtout je sais que j'ai encore ma place et que je peux encore apporter à cette équipe : je ne compte pas laisser les nouvelles me prendre toute la place ! (rires)

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