Amateurs - Réforme des indemnités de formations : les clubs bientôt revalorisés ?

Par David Bourniquel
  • Jean-Claude Mercier (à gauche), président de l’Ucraf et Patrick Buisson (à droite) travaillent de concert sur le dossier « RIF 2 ».
    Jean-Claude Mercier (à gauche), président de l’Ucraf et Patrick Buisson (à droite) travaillent de concert sur le dossier « RIF 2 ». DR
Publié le
Partager :

À l’horizon 2025, Le Dossier "RIF 2", qui vient compléter la réforme des indemnités de formation créée par la LNR et la FFR, tend à promettre aux clubs amateurs pourvoyeurs de joueurs pour les structures professionnelles de voir leurs efforts de formation mieux pris en compte.

L’Union des clubs de rugby amateurs français (Ucraf) est soucieuse depuis de nombreuses années de porter la voix des clubs. En 2019, au moment de l’instauration de la réforme des indemnités de formation (RIF1), elle interpellait la FFR sur la nécessaire revalorisation de la formation des clubs amateurs et sur les déséquilibres à la fois sportifs et économiques qu’ils rencontraient ; engendrés notamment par une détection trop précoce entraînant un recrutement de masse aboutissant in fine à un assèchement des forces vives des clubs amateurs. En réponse à cela, la FFR demandait à l’Ucraf de lui rendre un dossier relatif à ce constat et d exprimer des propositions dans l’intérêt des clubs amateurs… ainsi naissait le projet "RIF 2", dans les relations entre les associations supports des clubs professionnels et les clubs amateurs…

En instaurant la première "version" de la Réforme des Indemnités de Formation (RIF), LNR et FFR voulaient instaurer "une contrepartie financière pour compenser les coûts de la formation et valoriser l’action des clubs formateurs, en globalisant la formation du joueur et en confortant le lien entre les clubs professionnels et le secteur amateur."

Et quand bien même cette réforme inscrivait dans le marbre cette reconnaissance du secteur amateur par le secteur professionnel, elle ne venait pas résoudre les déséquilibres sportifs et économiques rencontrés depuis une quinzaine d’années par les clubs amateurs dans leurs relations avec les associations supports des clubs professionnels. Bien au contraire, elle renforçait une pratique de recrutement précoce et de masse des associations supports des clubs professionnels qui pouvaient s’appuyer sur la faiblesse des indemnités de formation et la double-licence pour aller chercher de nombreux jeunes joueurs chez les amateurs. Fort de ce constat et après avoir mené une étude chiffrée et détaillée l’Union des clubs de rugby amateurs français (Ucraf) a décidé de prendre les choses en main et soumet à la FFR le projet "RIF2".

Des clubs formateurs à bout de souffle

Le constat objectif de cette étude a été remis à la FFR et à la DTN démontrant la réalité du triptyque évoqué et précisant les pertes et les arrêts de joueurs dans les jeunes catégories inscrivant dès lors la nécessité d’une réforme pour trouver un équilibre entre les différents systèmes de formation en concours et en assurant le complémentarité de ces derniers pour préserver le développement du rugby et l’accession vers le haut niveau des joueurs dits à fort potentiel.

Le but de l’Ucraf est clair : permettre aux clubs de retrouver leurs effectifs, de privilégier les mutations seulement pour les joueurs dits à fort potentiel, d’encourager la détection tardive par un mécanisme indemnitaire, de limiter l’utilisation de la double licence, de revaloriser les compétitions amateurs, sujet déjà évoqué par Patrick Buisson dans nos colonnes. Préserver et assurer l’équilibre économique des clubs amateurs, protéger et encourager les clubs à s’investir pleinement dans la formation sportive et assurer la professionnalisation de ces derniers sont pour l’Ucraf les objectifs à atteindre pour affronter les nouveaux défis auxquels sont confrontés les clubs amateurs.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?