Azéma : "Parra et Lopez ? Ils ne vont pas se contenter de faire le job"

Midi Olympique : Avant la dernière tournée de novembre, Jacques Brunel avait déroulé un tapis rouge à la paire Parra-Lopez, qui n’a finalement pas pu être associée en raison de la blessure de Morgan. À l’aube du Tournoi, pensez-vous que cette charnière demeure son plan A ?

Franck Azéma : Honnêtement, je n’ai aucune idée de ce que va préparer Jacques Brunel pour l’ouverture du Tournoi mais l’association entre Morgan et Camille est assez naturelle à imaginer… Parce qu’elle existe, qu’elle a acquis une certaine expérience en club et que de ce fait, elle est assez facile à évaluer. Après, il y a dans ce groupe France d’autres joueurs de très grande qualité, et ce n’est pas parce que Morgan et Camille évoluent ensemble en club que cela leur assure une place de titulaire. La concurrence est forte et présente de sérieux atouts. Après, même si je manque forcément d’objectivité, je sais la relation qu’ils peuvent avoir et ce qu’ils peuvent apporter au XV de France.

Justement, que peuvent-ils leur apporter de plus ?

F. A. : Par rapport à la conduite du jeu et à la tenue d’une stratégie, à leur capacité à driver l’équipe, c’est toujours plus facile quand tu as des automatismes. Mais au-delà de la stratégie, ce sont surtout deux leaders, deux passionnés.

Cette passion commune pour le jeu fait-elle partie de leurs atouts, à vos yeux ?

F. A. : Oui, parce qu’ils ne vont pas venir à Marcoussis pour se contenter de "faire le job". La passion pour le rugby, c’est ce qui les anime au quotidien. Ils vont faire le job, et bien au-delà, pour apporter le plus possible à l’équipe de France. Ma certitude à leur sujet, c’est qu’ils ne s’infligeront aucune pression négative, parce que ce serait juste un grand plaisir pour eux que d’évoluer ensemble au niveau international. Ils ont énormément d’affinités sur et en dehors du terrain, ce qui leur offre forcément un ressenti, un feeling. Quand tu sens deux coups à l’avance ce que l’autre va faire, à ces postes-là et à ce niveau-là, c’est une chance.

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