Picamoles : "Il y aura forcément des déçus"

  • XV de France - Louis Picamoles
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  • XV de France - Louis Picamoles à l'entraînement avec les Bleus
    XV de France - Louis Picamoles à l'entraînement avec les Bleus
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PRÉPARATION COUPE DU MONDE 2019 - Le troisième ligne de Montpellier, Louis Picamoles, prépare actuellement sa troisième Coupe du monde. Il fait partie des plus anciens avec Guilhem Guirado et Maxime Médard et veut en profiter même s'il sait que les places seront chères pour être dans le groupe final.

Rugbyrama : Comment se passe la préparation ?

Louis Picamoles : C'est une préparation qui pique mais ça se passe bien. Le rugby a été vite intégré et c'est toujours agréable car cela nous permet d'être à 100 % en terme d'efforts tout en commençant à travailler sur les bases du plan de jeu.

Que peut amener un stage à l'étranger ?

L.P. : Ça fait du bien de casser la routine et les habitudes que nous avons au CNR de Marcoussis. Nous sommes allés à Monaco et maintenant nous sommes à Valence. Cela permet de changer un peu d'air et de voir des atmosphères différentes. Surtout, nous travaillons toujours dans de très bonnes conditions. C'est agréable pour nous de ne jamais tomber dans une routine qui peut arriver quand on reste longtemps au même endroit.

Vous avez déjà préparé deux coupes du mondes. Est-ce que cette préparation est différente ?

L.P. : Elles sont assez différentes. Par rapport aux précédentes, le rugby est vraiment au centre de la préparation, même si ça avait déjà été le cas en 2011 où elle était aussi assez axée sur le rugby. En 2015, ça avait été vraiment différent. J'ai l'impression que l'on revient cette fois sur la base avec le ballon, sur le rugby et le physique intégré là-dedans. Ce n'est pas plus facile, bien au contraire. Cela permet de travailler dans des conditions extrêmes notre rugby. En espérant qu'en étant mieux physiquement, on arrivera à accepter ces intensités beaucoup mieux et ainsi gérer les situations qui se présenteront.

Les contacts ont fait leur apparitions lors de ce stage en Espagne. A priori, les joueurs étaient impatients car la première séance a été intense...

L.P. : Pour la première séance, ça a plutôt bien tapé. Reprendre les contacts nous permet de nous confronter à ce que l'on va rencontrer sur le terrain. En gardant les exigences d'intensité et de courses, on a rajouté les contacts. Ça change forcément par rapport à ce que nous faisons jusqu'à maintenant mais tout se passe dans la bonne humeur.

XV de France - Louis Picamoles à l'entraînement avec les Bleus
XV de France - Louis Picamoles à l'entraînement avec les Bleus

Même si certains seront amenés à quitter l'aventure. Comment ça se passe avec les réservistes ?

L.P. : Pour l'avoir vécu sur les deux préparations, on sait que ça va être comme ça : Il y aura forcément des déçus à la fin. Le cas des réservistes ne change rien à ça. Ce ne sont pas des rôles définis à l'avance et les choses peuvent évoluer à l'intérieur du groupe. Tout le monde en est bien conscient. Pour l'instant, je ne vois pas ça comme un frein à la progression de l'équipe. Au contraire, ça "booste" tout le monde, et je sens que tous les joueurs s'envoient. Les places vont être chères car tout le monde a envie de participer à la Coupe du monde. On sait que ça va être un moment compliqué quand les choix vont tomber et qu'ils va falloir se séparer. Mais pour l'instant, il existe un objectif commun aux 37 joueurs, à savoir se préparer au mieux cette compétition car, pour l'instant, il n'y a aucune certitude pour personne d'être dans les 31. Cette envie d'en faire partie ne prédomine pas sur l'envie collective de bien préparer cet événement.

Le fait de préparer votre dernier événement majeur avec les Bleus, cela change-t-il votre façon d'aborder cette préparation ?

L.P. : Cela ne change rien. On sait que l'équipe de France on y est un moment sans savoir si ça va durer. J'ai eu cette chance d'en faire partie souvent ces dernières années et chaque fois j'ai essayé de donner le maximum même si ça n'a pas toujours été efficace mais l'intention y était. Le fait que ce soit ma dernière compétition majeure avec l'équipe de France ne change pas mon état d'esprit. Mais c'est vrai que je sais que c'est ma dernière grande échéance avec l'équipe de France donc j'en profite pleinement même si c'est dur. A 33 ans, ça commence à couiner mais l'envie de prendre tout ça avec la banane est grande, comme l'envie de profiter au maximum de ces moments là, et d'essayer au maximum d'échanger avec cette nouvelle génération qui arrive. De kiffer comme on dit (sourire) et on verra bien si ça sourira fin août.

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