Chat : "J'avais du mal à accepter"

  • Mondial U20 -Camille Chat (France)
    Mondial U20 -Camille Chat (France)
  • Guilhem Guirado déçu après la défaite de la France contre l'Irlande le 03/02/2018
    Guilhem Guirado déçu après la défaite de la France contre l'Irlande le 03/02/2018
  • Camille Chat
    Camille Chat
  • Jacques Brunel
    Jacques Brunel
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Le talonneur du Racing 92 Camille Chat enchaînera sa deuxième titularisation chez les Bleus ce samedi à Wellington. L'occasion d'évoquer avec lui son statut de remplaçant du capitaine Guilhem Guirado.

Rugbyrama : Vous venez de connaître votre première titularisation, était-ce une émotion particulière ?

Camille Chat : Bien sûr, c'est ma douzième sélection et cela fait douze sélections que j'attendais ça. J'étais très content d'être titulaire. Et malgré le score, c'est toujours une fierté de débuter un match avec l'équipe de France.

Guilhem Guirado étant absent, cette tournée est-elle une chance ?

C.C : Je prends ce qu'il y a à prendre. J'ai la chance qu'il ne soit pas là aujourd'hui pour avoir un peu de temps de jeu. J'espère faire au mieux et réaliser de bonnes performances. Après, je suis conscient que Guilhem est le capitaine. Peut-être que dans deux ou trois ans ça sera différent. Donc j'espère être son remplaçant pour apprendre le maximum de Guilhem et le jour où il ne sera plus là, j'espère que je serai là.

Guilhem Guirado déçu après la défaite de la France contre l'Irlande le 03/02/2018
Guilhem Guirado déçu après la défaite de la France contre l'Irlande le 03/02/2018

Guilhem Guirado a lui aussi été longtemps remplaçant ou même numéro trois en équipe de France, avez-vous discuté avec lui de votre situation ?

C.C : J'en ai parlé avec lui. Il m'a toujours dit qu'il fallait être patient, que l'on ne pouvait pas tout avoir dès le début et je m'en suis rendu compte lors de ces trois dernières années. Ça se construit et on y arrive au fur et à mesure. Guilhem est un très bon exemple. Il a longtemps été troisième talonneur chez les Bleus avant d'être titulaire.

Arrivez-vous à entendre son discours ?

C.C : Je connaissais la situation, mais c'est vrai que lorsque l'on est en équipe de France on a envie de toujours plus, de jouer encore plus, mais au fond de moi, je sais qu'il faut être patient, apprendre de lui et peut-être qu'un jour je prendrai sa place même si je n'en sais rien. Avant, j'avais plus de mal à accepter tout ça. J'ai beaucoup appris de ces trois dernières saisons. Et cette dernière année m'a fait beaucoup de bien.

La saison dernière, vous évoquiez un départ du Racing 92 car vous y viviez la même situation...

C.C : Je l'envisageais vraiment... J'étais en équipe de France, mais je n'avais débuté que trois matchs en Top 14. Je me posais beaucoup de questions. Je m'impatientais un petit peu. Au début de la saison, j'ai vu le vent tourner donc j'ai pris plus de confiance, plus de place dans le groupe du Racing et ça m'a fait un peu disparaître cette frustration.

Camille Chat
Camille Chat

Vous parlez beaucoup de prendre la place de Guilhem...

C.C : Je parle sur le long terme ! Je ne pense pas qu'il va rester encore dix ans (rires). Je lui souhaite (rires). Mais j'espère que le vent tourne... forcément.

Lors du dernier Tournoi des 6 Nations, vous avez été relégué en numéro trois derrière Adrien Pélissié, comment l'avez-vous vécu ?

C.C : Je ne l'ai pas mal vécu car j'ai été appelé alors que j'étais malade. J'avais la grippe et une angine blanche. J'avais perdu cinq kilos. J'avais réussi à revenir pour faire un match avec le Racing contre Pau à la fin de ma maladie, mais j'étais content d'être dans le groupe car le staff aurait pu ne pas me prendre. J'étais donc assez content. Après Adrien a fait de bonnes entrées en jeu donc c'était logique de le laisser, je l'ai très bien compris. Et puis Guilhem n'a pas fait le dernier match et j'ai pu intégrer le groupe au pays de Galles.

Jacques Brunel
Jacques Brunel

Une petite question sur le premier match, quels ont été les commentaires de Jacques Brunel et Laurent Travers, présents lors de cette tournée, sur votre de tentative de coup de pied à suivre ?

C.C : (Rires) Jacques Brunel ne m'a rien dit (rires) mais je pense qu'il n'en pensait pas moins. J'en ai discuté avec Laurent Travers qui m'a dit que j'aurais dû éviter mais que c'était sans conséquence donc que ça allait. J'ai vu Rémy Grosso tendre le bras et je me suis pris pour un ouvreur. Mais ce n'est pas à refaire (rires). On me l'a conseillé.

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