Trouble-fête

Deux choses. Premièrement, Sylvain Marconnet déclare, hier, dans Midi Olympique, que sa fracture du tibia gauche est due, pour une bonne part, à l'état de fatigue dans lequel il se trouve. Question : pourquoi est-il fatigué ? Et s'il l'est, en va-t-il de même des autres internationaux français à quelques jours de la finale du Tournoi contre l'Angleterre ?

Deuxièmement, samedi dernier, à Biarritz, il n'était pas un international retenu dans l'équipe des Barbarians qui ne se plaigne des travaux harassants réalisés sur le front de Marcoussis, du manque de compétition, de repères techniques, etc. Question : ne travaillent-ils que le physique à Marcoussis ? N'y aurait-il pas quelque intérêt pour eux et leurs potes à peaufiner le jeu, à profiter de l'abondance de joueurs pour satisfaire, sur sept semaines, à quelques "rencontres en opposition" - écrivant cela, je m'en remets au sabir en vogue, comme s'il pouvait y avoir des rencontres sans opposition ! - de nature à répondre aux intérêts de tous ? Si j'interroge Bernard Laporte, je sais ce qu'il va me répondre : "Mais on travaille, tu plaisantes j'espère..." N'empêche, Dimitri Yachvili, va-t-il nous refaire le coup, dimanche, à Londres, du type sans compétition ni repère, harassé par les travaux d'Hercule ?

Aucune malignité dans mes questions. On ne va quand même pas faire la gueule alors que les Bleus s'apprêtent à remporter un nouveau grand chelem. Mais une vraie interrogation émane de tout cela, laquelle nous renvoie d'ailleurs vers le lot éprouvant des blessés longue durée. Où en est Pelous ? Et Fritz ? Et Nyanga ? Quel crédit accorder aux rumeurs qui courent à leur endroit et nous parlent inlassablement de fatigue accumulée ? Ah non, la vie n'est pas simple.!

REAGISSEZ A CET EDITO DANS LE FORUM