Toulouse tire les leçons des deux premiers doublons, avec neuf points d'avance sur le deuxième

  • Top 14 - Toulouse
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  • Théo Ntamack - Toulouse
    Théo Ntamack - Toulouse
  • Top 14 - Toulouse - Edgar Retière
    Top 14 - Toulouse - Edgar Retière
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Paradoxalement, si les Toulousains n'ont remporté aucun de leurs deux premiers doublons de la saison (défaite 22-26 à Bayonne ; match nul 16-16 contre le Stade français), ils ont conservé leur avance confortable en tête du classement en arrachant de précieux points.

Aussi, cette période fut déjà riche en enseignements, la plupart prometteurs, même si le staff doit encore trouver certaines réponses dans les mois à venir. Explications.

  • Pas de terrain perdu sur les poursuivants

L'enseignement est certes comptable mais c'est sûrement le premier à retenir. Le Stade toulousain n'a remporté aucun de ses deux doublons (le déplacement à Bayonne était un faux doublon puisque le XV de France ne jouait pas durant ce week-end mais vingt-huit joueurs avaient été "bloqués" à Marcoussis, dont neuf Toulousains) mais il a pourtant conservé son avance confortable en tête du championnat. Il sort ainsi de cette période avec un écart de neuf longueurs sur ses premiers poursuivants, à savoir La Rochelle, le Racing 92 et le Stade français. D'abord parce qu'il a réussi à prendre des points à chaque fois, à la grâce de fins de match durant lesquels les Rouge et Noir ont sonné la révolte.

Un bonus défensif à Bayonne, acquis après plusieurs minutes de temps additionnel. Puis un match nul arraché à la 80e contre le Stade français, alors qu'Edgar Retière a même eu la transformation de la victoire au bout du pied. Les Stadistes ont pourtant été menés assez largement les deux fois mais ont trouvé des ressources pour continuer à engranger. Aussi parce que, derrière eux, la plupart des clubs patinent et, même s'ils ont moins d'internationaux retenus, souffrent également de l'absence de leurs cadres. La Rochelle, le Racing 92, Lyon, Toulon ou Clermont ont tous connu des désillusions.

  • Théo Ntamack s'est fait un prénom

Dans la famille Ntamack, le rugby français français connaissait déjà Emile, Francis et Romain. Il a désormais découvert Théo, fils d'Emile et petit frère de Romain. Déjà auteur de plusieurs entrées intéressantes depuis le début de saison, le jeune troisième ligne a célébré ses deux premières titularisations en Top 14 lors des deux dernières journées. Et quelle révélation ! A 20 ans, il fut certainement le Toulousain le plus en vue sur ces deux matchs. Percutant, il a toujours su mettre son équipe dans l'avancée. Aussi très disponible et actif, il a constamment proposé une solution à ses partenaires et a redoublé d'efforts.

Théo Ntamack - Toulouse
Théo Ntamack - Toulouse

Enfin, il a même impressionné par sa volonté de faire vivre le ballon en assurant régulièrement la continuité du jeu derrière lui. Clairement, il va falloir compter avec lui maintenant dans le turnover de la troisième toulousaine, surtout que le staff apprécie sa polyvalence, lui qui a démarré numéro 8 à Bayonne puis flanker face à Paris.

  • Une jeunesse encore prometteuse

A Bayonne, cinq joueurs ont découvert le Top 14 : Paul Graou, Joel Merckler, Clément Vergé, Eto Bainivalu et Paul Costes. Les quatre derniers cités, s'ils s'entraînent depuis un certain temps au contact du groupe professionnel, sont habitués à évoluer avec les espoirs le week-end. C'est forcément une bonne nouvelle pour le club de voir que la relève semble assurée à certains postes, d'autant que la plupart ont réussi à se mettre en évidence et qu'ils auront encore des opportunités de se montrer à certains moments de la saison. S'il faut retenir un nom, ce serait forcément celui de Paul Costes, qui a marqué de précieux points ces deux dernières semaines.

Le fils de l'ancien troisième ligne international Arnaud Costes a réalisé deux entrées en jeu très remarquées. Déjà auteur d'une intervention décisive sur l'essai de Dimitri Delibes à Bayonne, il a carrément inscrit celui du match nul face au Stade français. Surtout, son punch et son audace ne sont pas passés inaperçus. Il y a donc de fortes chances de le revoir dans cette ligne de trois-quarts dans les mois à venir.

  • Quelle charnière dans cette période ?

C'est une interrogation à laquelle le staff n'a peut-être pas toutes les réponses aujourd'hui. Privé à la mêlée du meilleur joueur du monde Antoine Dupont, et à l'ouverture de Romain Ntamack et Thomas Ramos, il savait qu'il devrait composer à la conduite du jeu pour les doublons. A Bayonne, le manager Ugo Mola a logiquement misé sur l'association des frères Retière, Arthur et Edgar, qui avait été décisive lors de la victoire à Montpellier. Elle fut cette fois moins à son aise, pas aidée non plus par un paquet d'avants dominé en première période. A noter tout de même qu'Edgar Retière a effectué une bonne entrée contre le Stade français (malgré deux coups de pied ratés), pour suppléer un Tim Nanaï-Williams pas vraiment à son avantage.

Top 14 - Toulouse - Edgar Retière
Top 14 - Toulouse - Edgar Retière

Le Samoan devra faire mieux s'il veut conserver ce numéro 10 en l'absence des tauliers. Même constat pour Paul Graou à ses côtés, poussif face à l'équipe de la capitale mais qui revient juste de blessure et doit évidemment digérer son intégration dans le collectif toulousain. Martin Page-Relo est parvenu à dynamiser le jeu quand il l'a remplacé samedi dernier. Enfin, s'il est une leçon à retenir à la charnière, elle vient du replacement réussi de l'ultra polyvalent Juan Cruz Mallia à l'ouverture en cours de match à Bayonne. Il avait alors fluidifié tous les rouages et s'était montré très performant dans ce rôle. Retenu avec les Pumas le week-end passé, il est une solution pour l'avenir.

  • Alexandre Roumat, déjà un cadre

Cela a été écrit, dit et répété ces dernières semaines. Mais l'acclimatation express d'Alexandre Roumat au Stade toulousain est impressionnante. Ce garçon, arrivé de Bordeaux-Bègles à l'intersaison, se montre très à son aise dans le système de jeu des Rouge et Noir, au point d'avoir été un des grands bonhommes de la première partie de saison réussie. Le staff s'appuie en tout cas beaucoup sur lui, puisqu'il est notamment responsabilisé en touche, et notamment dans cette période de doublons. Absent sur blessure à Bayonne, il s'est comporté en patron face au Stade Français.

En deuxième mi-temps, ce fut indéniablement le fer de lance de la révolte stadiste. Il a ainsi touché un nombre incalculable de ballons, a trouvé des espaces dans la défense parisienne et a même parfois distribué le jeu autour de lui. On l'a vu aussi haranguer les troupes. C'est dire l'importance qu'il a pris en peu de temps dans ce collectif. Et ce n'est pas un hasard si, après la sortie de Rodrigue Neti, c'est lui qui a hérité du capitanat.

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