Arata : "C’est le moment d’accélérer"

  • Santiago Arata (Castres Olympique).
    Santiago Arata (Castres Olympique).
  • Top 14 - Rory Kockott et Benjamín Urdapilleta (Castres Olympique)
    Top 14 - Rory Kockott et Benjamín Urdapilleta (Castres Olympique)
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Le demi-de-mêlée international uruguayen de Castres est une boule de vie de l’effectif tarnais. Ambitieux comme le CO, "Santi" Arata compte bien profiter de ce calendrier de fin de saison qui parait abordable pour vivre ses premières phases finales.

Le weekend dernier, votre club a rendu hommage à votre compatriote Rodrigo Capo Ortega, lui qui n’avait pas pu faire ses adieux au public lors de sa fin de carrière en plein covid. Un instant poignant, non ?

Que ce soit pour sa famille, ses amis et lui-même, c’était un hommage important. Il avait besoin de sentir à nouveau cette ferveur. Ici, Rodrigo est une légende et pour nous joueurs, un exemple en tant que rugbyman et en tant que personne. Il commence une nouvelle vie et je suis content pour lui.

Vous lui avez doublement rendu hommage en l’emportant contre Clermont (12-0), mettant à distance un concurrent pour la qualification.

Les conditions ont rendu cette rencontre très difficile à disputer avec un match un peu horrible à regarder. Mais on a surtout su nous adapter en jouant intelligemment. Depuis un certain temps, dans notre esprit, chaque rencontre est une finale. Notre préparation durant la semaine est faite en ce sens. On n’oublie pas la saison dernière où nous avions beaucoup gagné à partir de janvier avant de manquer la qualification à cause d’un point au classement. Cela nous sert encore d’exemple et on sait que nous ne serons pas qualifiés avant le tout dernier match.

La 2e place sera une conséquence

Personnellement, vous ne connaissez pas les phases finales à la française…

(Il coupe) A part le récent 8e de finale de Challenge Cup où on a pris une tarte. Depuis que je suis arrivé ici en 2020, tout le monde me parle de ces phases finales, et notamment Benjamin Urdapilleta dont je suis proche. Ils me disent que la ferveur et les émotions sont incroyables. Il me tarde… C’est pour cela que dorénavant, on veut faire le moins d’erreurs possibles dans notre jeu.

Avec Biarritz, Perpignan et Pau au programme, vous faites partie des équipes ayant le calendrier a priori le plus favorable. Est-ce un piège ?

Il ne faut pas se relâcher contre aucune équipe. Dès ce weekend à Biarritz, nous allons affronter un club qui peut encore se rapprocher de la place de barragiste au classement. Le BO est une équipe avec de grandes individualités et de gros porteurs de ballons. Si nous ne sommes pas présents, notamment avec la base que constitue notre défense, cela va mal se passer. Il ne faut rien lâcher. Au contraire, c’est le moment d’accélérer dans notre saison.

Avec 5 points de retard seulement sur le 2e du classement et ce calendrier, envisagez-vous de terminer la phase régulière parmi les deux premières places ?

Plutôt que ce soit un objectif, la 2e place sera une conséquence si elle doit arriver, si on gagne tous nos matches et selon les résultats de nos adversaires. Notre objectif est de participer aux phases finales. Le plus important est de se qualifier. Après, à quelle place nous finirons la phase régulière, on ne le sait pas.

Jouer contre Barlot au Mondial 2023

A votre poste de demi-de-mêlée, il y une concurrence rare à trois, avec Rory Kockott et Jérémy Fernandez. Qu’en pensez-vous ?

C’est une concurrence saine. Jérémy est monté en équipe Une en même temps que mon arrivée au club. Sa progression est incroyable, lui qui a été formé ici. C'est une personne humble et très travailleuse. Rory lui a une image très forte ici à Castres et même si c’est sa dernière saison, il a le feu en lui. Depuis que j’ai 13 ans, je le regarde jouer et aujourd’hui, je suis en concurrence avec lui, vous imaginez ? C’est un gros défi qui nous est proposé à Jérémy et moi d’essayer de le dépasser parfois. Leur présence m’a en tout cas permis de progresser et chaque semaine, cela nous motive.

Top 14 - Rory Kockott et Benjamín Urdapilleta (Castres Olympique)
Top 14 - Rory Kockott et Benjamín Urdapilleta (Castres Olympique)

Vous évoluez en France, le futur pays hôte de la prochaine Coupe du monde 2023 pour laquelle votre sélection est qualifiée et où elle affrontera les All Blacks ou les Bleus. Est-ce un rêve éveillé pour vous ?

Pour l'Uruguay, ce sera un moment incroyable et j’espère que nous serons à la hauteur de l’événement. Dans cette poule très difficile, nous aurons deux matches capitaux à essayer de gagner contre l’Italie et une équipe africaine qui pourrait être la Namibie. Nous avons récemment perdu que de cinq points en Italie alors cela nous motive. Après, au-delà d’affronter les historiques Néo-Zélandais, évoluer avec mon pays contre la France sera un instant très fort personnellement. J’ai suivi toute ma scolarité dans des établissements français avant de venir vivre en France en tant que professionnel ! Ce Mondial 2023 sera donc très particulier. J’espère pouvoir jouer contre Gaëtan Barlot, Wilfrid Hounkpatin ou d’autres coéquipiers du CO. D’ailleurs, tous les jours, je chambre Gaëtan en lui disant que si ça se produit, je vais le "taper" durement sur le terrain (éclat de rires).

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