Plaisir, honneur et apprentissage : Biarritz compte bien finir sa saison

  • Biarritz olympique - Francis Saili
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  • Top 14 - Biarritz olympique - Matthew Clarkin
    Top 14 - Biarritz olympique - Matthew Clarkin
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TOP 14 - Alors qu’il ne reste plus que six journées et que Biarritz est scotché au fond du classement, quasi-condamné à la relégation, le club basque veut bien figurer sur les deux derniers mois et terminer correctement son aventure en Top 14.

Si mathématiquement, le Biarritz olympique n’est pas officiellement relégué en Pro D2, du côté d’Aguiléra, ils sont nombreux à s’être fait une raison. La défaite face à Toulon (17-45) avant la trêve a enterré les derniers espoirs de maintien. Le président Jean-Baptiste Aldigé, au soir du match, disait d’ailleurs "On n’a pas un pied et demi, mais deux pieds en Pro D2. Il faut arriver à dire les choses franchement. Continuer à se dire "tant qu’il y a des matchs, il reste une lueur d’espoir", c’est se raconter des blagues."

Il reste encore trente points à prendre ? Le BO s’est souvent fait remarquer par sa capacité à ne jamais rien lâcher ? C’est vrai. Mais avec dix points de retard sur une USAP plutôt en forme et des déplacements à venir à Montpellier (1er), Toulouse (5e) ou le Racing (6e), voir le BO finir treizième au mois de juin tient du miracle absolu. Jusqu’à ce match face à Toulon, les Basques criaient haut et fort croire en leurs chances de maintien. Désormais, le discours a changé. "Franchement, c’est compliqué, avoue l’arrière Ximun Lucu, qui est pressenti pour démarrer le match à l’arrière samedi. Il faudrait beaucoup de victoires pour revenir et que, dans un même temps, Perpignan perde tout alors qu’ils font une très belle saison. Ça ne dépend pas que de nous. Aujourd’hui, l’USAP a fait le job. On l’a peut-être moins fait qu’eux et le constat est là." Son directeur sportif, Matthew Clarkin, enchaîne : "Être performant, c’est la seule chose qui doit nous préoccuper aujourd’hui. En face, si des équipes baissent le régime et nous laissent une porte ouverte, il faut qu’on se tienne prêt à saisir l’opportunité."

Top 14 - Biarritz olympique - Matthew Clarkin
Top 14 - Biarritz olympique - Matthew Clarkin

Moins de pression, l’occasion de pour profiter

Dans ce championnat dur et sans pitié pour les promus, Biarritz, souvent intéressant pendant ses matchs, n’a donc pas réussi à tirer son épingle du jeu. Il lui reste désormais six matchs pour finir d’écrire l’histoire de la saison 2021-2022. Avec quelle ambition, au juste ? "Chaque semaine, on aura envie de tout donner et s’il y a un miracle, on prendra, mais bon… Il faut se relâcher, tout donner pour le maillot et ne plus forcément penser à calculer", annonce Lucu. "Le groupe n’est pas trop mal", ajoute Matthew Clarkin. "Tout le monde a dit que c’était fini. L’équipe ne perd plus d’énergie sur ce sujet du maintien et tant mieux. Elle se focalise juste sur sa préparation, sa performance."

Débarrassés du poids de la course au maintien, les Basques devraient jouer les derniers matchs "un peu plus relâchés", selon Ximun Lucu. "Il y aura moins de pression, reprend l’arrière, mais ce n’était pas forcément l’objectif du club. On aurait aimé être toujours en course avec les équipes qui jouent le maintien. J’aurais aimé garder le club en Top 14. Ça ne se fera sûrement pas, mais on va essayer de profiter des derniers moments pour se faire plaisir, montrer une belle image de Biarritz et préparer la saison prochaine."

Lucu : Il faut être heureux de participer à des matchs comme ça

Face à ces grandes équipes que sont le MHR, le Racing ou Toulouse, pour ne citer qu’elles, les Basques auront aussi l’occasion d’apprendre, pour leur futur proche. "On avait un groupe jeune, avec pas mal de joueurs qui découvraient le Top 14, rappelle l’arrière, qui prendra sa retraite dans quelques semaines. Aujourd’hui, il faut être heureux d’aller jouer à Montpellier, de recevoir Pau ou de se déplacer au Racing. Il faut être heureux de participer à des matchs comme ça. Il faut se mettre en face de ces équipes, se dire qu’on est face à des grands joueurs, tout en pensant, "pourquoi pas moi, un jour." Collectivement, on a cette envie de montrer qu’on avait notre place dans ce championnat."

Bien que quasi-condamné, le BO a donc des facteurs de motivation pour cette fin de saison. Après qu’ils aient été galvanisés pendant de longs mois avec cette course au maintien, Matthew Clarkin ne craint pas une baisse de régime de ses joueurs pour les six matchs restants. "Les mecs qu’on a choisis sont motivés, peu importe le contexte. À chaque fois qu’ils mettent le maillot du BO, ils savent qu’il y a des obligations, souligne le directeur sportif. Après, dans les semaines à venir, si certains ne sont pas motivés pour porter le blason du BO ou qu’ils choisissent le chemin de la facilité ou de la lassitude, on ne les verra plus. Aujourd’hui, ce qui m’intéresse, ça va être le comportement des mecs." Un bon critère d’évaluation, pour préparer la suite.

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