L'antisèche : le Stade français entre satisfaction et frustration ?

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Telusa VEAINU (Stade français) face à Pau
    Top 14 - Telusa VEAINU (Stade français) face à Pau
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Le Stade français a réalisé 74 minutes pleines. Les Parisiens ont relaché le pied un peu vite, et laissé filer un précieux point de bonus offensif. Si des motifs de satisfaction sont évidemment à noter, nul doute que cette légère fausse note pourrait avoir des répercussions dans le futur...

Le résumé : Cette fois, Pau n'est pas revenu

Sous le soleil de la capitale, le Stade français lance son match à la quinzième minute. Sur une grosse phase parisienne, Macalou conclut une action intiée par Nayacalevu (10-3). Après deux occasions manquées par la Section de scorer devant la ligne parisienne, les hommes de Gonzalo Quesada font payer le manque de réalisme palois. À la 24e minute, Veainu aplatit après une combinaison bien sentie de Joris Segonds. 17-3 pour les soldats roses à cet instant du match. Les hommes de Quesada sont cliniques et étouffent Pau. À la 30e minute, James Hall se fait la malle en sortie de ruck dans le camp palois et laisse parler sa vitesse. Troisième essai pour des Parisiens intraitables en ce début de match.

Cinq minutes avant la pause les Béarnais récupèrent un ballon suite à une bonne séquence défensive dans chez les soldats rose. Après plusieurs balayages du terrain, Mainu fixe et donne pour Malié qui joue un deux contre un d’école en envoie Septar en terre promise, 24-11 pour le Stade français à la mi-temps.

Le Stade français perd le bonus offensif à la dernière seconde face à Pau !

Le film du match > https://t.co/oovhpvgKld#SFSP pic.twitter.com/Xa3L9hi3F1

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 24, 2021

Au sortir des vestiaires, la Section réagit une nouvelle fois. Manu reçoit le ballon aux trente mètres parisiens, se joue de deux défenseurs et croisent pour Tumiaba qui finit sous les perches, Paris n’a plu que neuf points d’avance (27-18), mais assomme de nouveau le 13e du championnat. Segonds joue un coup de pied par-dessus la défense verte, Hamdaoui va plus vite que tout le monde et marque le quatrième essai de la capitale. Dix minutes plus tard, le capitaine Alo-Emile puis Arrate à la 70e croient donner au Stade français une victoire bonifiée. Mais la Section se rebelle, Ramsay et Manu en toute fin de rencontre privent les Parisiens d’un bonus offensif qui pourrait s’avérer capital dans le sprint final…

Le tournant : Paris se relâche après avoir fait le plus dur

Nous sommes à la 70e minute, Alex Arrate vient d’aplatir tout sourire, le sixième essai du Stade français. 46-17 pour les Parisiens, tout roule à Jean-Bouin. Sauf que les partenaires de Jonathan Danty lâchent du lest à la 74e minute, laissant Malié danser dans la défense adverse avant que Ramsay ne vienne mettre un essai de l’honneur pour la Section. Essai anecdotique pense-t-on, sauf que sur l’action Godener sort sur carton jaune, puis c’est Nayacalevu qui rejoint son partenaire sur le banc…

À treize, Paris joue à se faire peur et se brûle finalement avec un essai en sortie de mêlée de Manu. Si les Parisiens voulaient avant tout gagner pour se maintenir, nul doute que le doux parfum des phases finales est aussi dans les têtes. Dans un championnat plus resserré que jamais, ce point pourrait bien manquer à l’heure de faire les comptes…

?? 80+4' | 4️⃣6️⃣-3️⃣2️⃣

Essai palois qui prive les Parisiens du bonus offensif ... #SFPSP

— Stade Français Paris (@SFParisRugby) April 24, 2021

Le joueur : Macalou reste (toujours) un bon coup

Le troisième ligne français a aujourd’hui marqué son neuvième essai en dix matchs de Top 14, mais a surtout prouvé son statut d’indéboulonnable dans l’équipe parisienne. Boudé par le staff de l’équipe de France lors du Tournoi des Six Nations, le natif de Sarcelles a encore une fois démontré sa puissance et sa vitesse dans ce rendez-vous face à Pau. C’est d’abord en tant que soutien proche que le numéro 8 s’est distingué. Sur le premier essai des hommes de la capitale, Macalou suit bien le centre Nayacalevu et raffûte le jeune ouvreur Debaes, de quoi bien lancer son équipe.

Puis dix minutes plus tard, Segonds combine avec le troisième ligne qui franchit à nouveau la défense paloise. Macalou réalise l’avant-dernière passe décisive pour l’essai de Veainu. Sorti à l’heure de jeu, Macalou a une nouvelle fois réalisé une solide partie. Sans aucun doute, il existe un Stade français avec, et sans le numéro 8.

La question : Ce Stade français-là peut-il prétendre aux phases finales ?

Libérés du poids du maintien après leur victoire ce soir, les hommes de Gonzalo Quesada retrouvent le sourire. Après 21 matchs joués les soldats roses comptent 49 points et restent en embuscade derrière l’UBB (53 points). Si les Bordelais ont un match en moins, les Parisiens sont bien là, alors qu’il reste cinq journées à disputer. Le Stade français peut-il en croire ? Mathématiquement, oui. En termes de calendrier, les hommes de la capitale ont un sprint final costaud, mais pas insurmontable. Le Racing 92, Brive, Montpellier, Lyon et Bayonne sont au programme des soldats roses. La véritable question sera donc de savoir si le Stade français peut être constant, réaliser des matchs pleins sur 80 minutes… et non 74.

Par Clément LABONNE

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