Bru : "On ne peut pas parler de contenu quand on est fracassé"

  • Top 14 - Yannick BRU (Bayonne)
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TOP 14 – Le manager bayonnais Yannick Bru décrète "l'alerte rouge" avant trois rendez-vous capitaux dans la course au maintien. Sèchement battu par le Stade Rochelais hier soir (40-3), en ouverture de la 19e journée, l'Aviron n'a plus gagné depuis deux mois.

Yannick, l’Aviron n'a pas vraiment existé face à La Rochelle.

Oui…Oui…C’est quand même un gros constant d’impuissance. On n'a pas été invité. On a joué à l’énergie tout le match, on a colmaté les fuites pendant vingt minutes et puis on a sombré doucement et sûrement. Il n’y a pas grand-chose à rajouter.

Vous avez eu aussi des pépins physiques aussi, dès le début du match.

Scénario catastrophe. On a été outrageusement dominé dans la puissance physique et dans l’engagement. On y a laissé des plumes, on a blessé des joueurs. On a deux protocoles commotions, Ravouvou et Monribot. Usarraga est sorti avec une grosse inquiétude au niveau de ses ischios-jambiers. Boniface a un souci au niveau du péroné. Mikautadze, petits soucis au mollet. C'est une dure soirée de retour à la compétition

Là, il faut oublier le Covid-19, il faut oublier le mois passé dans le canapé. On doit mettre toute notre énergie pour redresser la barre de l’Aviron Bayonnais parce que ce n’est pas admissible

Qu’est ce qui est le plus douloureux ? L’ampleur du score ? L'infirmerie qui se remplit ? Le contenu ?

On ne peut pas parler de contenu quand on est fracassé comme ça sur la ligne d’avantage, fracassé dans la puissance…Il n’y a rien à faire. On s’est accroché quand même, pendant vingt minutes. On ne peut pas enlever à notre équipe qu’elle a mis du cœur à l’ouvrage pour contenir les assauts rochelais mais c’était trop faible. Ce qui est douloureux, c’est le constat de voir que face à ce genre d’équipe, on n’est pas invité à ce niveau. La première douleur est là. Il faut faire le constat que l'on est en alerte rouge. Là, il faut oublier le Covid-19, il faut oublier le mois passé dans le canapé. On doit mettre toute notre énergie pour redresser la barre de l’Aviron Bayonnais parce que ce n’est pas admissible.

Par quoi cela passera-t-il ? Un discours fort ? Il faut un électrochoc ?

Là, je pense qu’ils l’ont eu l’électrochoc ! Je pense qu’il a eu lieu sur le match. Non, ça passe par remobiliser les joueurs valides. De toute façon, c'est avec ces joueurs-là que l’on va s’en sortir et sauver notre saison. Ils ont fait de très belles choses dans un passé pas si lointain. Ça va passer par de l’humilité, du travail. Il faut se remobiliser avec beaucoup de patience pour être prêts, samedi, à faire un grand match.

Fin de la rencontre d'un match compliqué, trop compliqué .
Défaite 40 à 3.
Mobilisation générale pour la réception d'Agen le weekend prochain.
Plus que jamais, nos joueurs auront besoin de sentir votre présence pousser derrière eux.
Plus que jamais, AUPA BAIONA?⚪️ pic.twitter.com/Ja3GohweTx

— Aviron Bayonnais (@avironrugbypro) January 22, 2021

Comment muer des joueurs, en manque de confiance, en guerriers pour les trois rendez-vous cruciaux à venir (réceptions d'Agen et Brive, déplacement à Castres) ?

Il n’y a pas de recette miracle. Cette énergie viendra d’eux, d’abord. Je pense que je ne vais pas avoir besoin de dire beaucoup de choses. Ils sont conscients de ne pas avoir été invités à ce niveau d'engagement. Certains ont rivalisé. D'autres, beaucoup moins. C’est le constant impitoyable du sport de haut niveau donc on fera les autocritiques et on va remobiliser ceux qui ont envie de montrer une belle image de l’Aviron Bayonnais. Et, en l’occurrence, avant de parler de belle image, il s’agit réellement de sauver notre saison…On peut se trouver plein de circonstances atténuantes, on n'a plus le temps de s’apitoyer sur notre sort, il faut de suite remontrer un visage conquérant.

Pensez-vous que votre championnat se joue sur ces trois prochains matches ?

YB : Incontestablement. En tout cas, moralement, ils vont avoir un impact crucial, déterminant sur notre saison. Bon, on n’est qu’à la moitié du Top 14, il reste 13 matches mais, pour notre dynamique, il est impératif de redresser la barre dès samedi. [Il se lève] Je vous laisse.

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