Coupable puis génial, Szarzewski a vécu deux minutes de folie contre le Munster

  • Dimitri Szarzewski
    Dimitri Szarzewski
  • Maxime Machenaud (Racing 92) lors du match contre le Munster le 21/10/2017
    Maxime Machenaud (Racing 92) lors du match contre le Munster le 21/10/2017
  • Dimitri Szarzewski et un supporter du Racing 92 - 6 juillet 2017
    Dimitri Szarzewski et un supporter du Racing 92 - 6 juillet 2017
  • Yannick Nyanga (Racing 92)
    Yannick Nyanga (Racing 92)
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Dimitri Szarzewski a redonné vie au Racing 92 dimanche contre le Munster (34-30) en inscrivant le troisième essai de son équipe. Une réaction d’orgueil juste après avoir mis les siens dans la difficulté en se laissant aller à un mauvais geste. Retour sur l’ascenseur émotionnel pris par le talonneur francilien.

Avoir 15 saisons de rugby professionnel et 83 sélections avec l’équipe de France ne protège pas toujours contre les réactions épidermiques. Mais un tel pedigree induit aussi, bien souvent, un petit truc en plus du talent qui réduit l’impact des erreurs. Dimanche, dans un match à la vie à la mort contre le Munster, Dimitri Szarzewski en a fait une potentiellement fatale pour l’avenir européen du Racing 92. Et il l’a réparée à peine deux minutes plus tard.

Maxime Machenaud (Racing 92) lors du match contre le Munster le 21/10/2017
Maxime Machenaud (Racing 92) lors du match contre le Munster le 21/10/2017

Il raconte : "J’étais sur le terrain depuis dix minutes. Sur un ballon porté enterré, je me fais brancher et j’ai une réaction stupide : je balance le ballon dans la figure d’un adversaire. Ce n’est pas bien méchant mais c’est sous les yeux de l’arbitre qui donne une pénalité au Munster. Je suis alors très énervé contre moi-même car, en tant que capitaine, je ne dois pas avoir ce genre de réaction. Je dois au contraire montrer l’exemple. Je m’en voulais d’autant plus qu’on a eu une discussion à l’intérieur du groupe il y a quelques semaines, à mon initiative, où on s’est dit qu’il fallait bannir ce type de faute". On était peu après l’heure de jeu et les Racingmen, qui reculaient depuis de longues minutes, voyaient le Munster prendre six points d’avance (21-27).

Dimitri Szarzewski et un supporter du Racing 92 - 6 juillet 2017
Dimitri Szarzewski et un supporter du Racing 92 - 6 juillet 2017
J’avais à cœur de me racheter

"Il était important de réagir et j’avais à cœur de me racheter et montrer une autre image de moi-même". À la réception du renvoi, Keith Earls trouve une petite touche. Au lancer, Szarzewski amorce une combinaison made in Béziers avec son ami de toujours Yannick Nyanga, qui lui redonne le ballon, et marque après une belle course : "On l’avait préparée toute la semaine, il fallait la tenter, ils ont réagi exactement comme on l’attendait et c’est passé. Et c’est un plaisir de voir que le travail paie".

Yannick Nyanga (Racing 92)
Yannick Nyanga (Racing 92)

Et pour le "Tzar", en plus de la joie, le doux parfum de la rédemption : "Bien-sûr que quand j’aplatis, je pense à ce qui s’est passé juste avant. Si on avait perdu ce match, je m’en serais énormément voulu. Cela rattrape un peu mon erreur de débutant". Avec la transformation, le Racing passe devant, enraye la dynamique de la Red Army et finit par gagner le match à l’envie. Un Racing passé par tous les états, dont Dimitri Szarzewski a été la belle incarnation.

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