Toulouse, la frousse aux trousses...
TOP 14 - Huitièmes, à quatre points du dernier barragiste, les Toulousains ont rarement été aussi mal placés dans la course aux play-offs. Rédhibitoire ?
Un calendrier qui fait peur… Il reste huit matches aux Toulousains pour s’incruster dans le Top 6. Quatre à domicile (La Rochelle, le LOU, le Racing et Bayonne) et quatre à l’extérieur (Brive, UBB, Toulon et Castres). Avec quatre unités de retard sur Pau (qui possède également l’avantage du goal-average particulier), le wagon est parti comme le reconnaît François Cros, l’un des rares à être régulier cette saison, lequel estimait ainsi à l’issue de la défaite à Montpellier dimanche que nous devrons gagner six fois lors des huit dernières journées.
Oui mais où ? Le plein au Wallon et deux exploits à l’extérieur répondent les plus optimistes. Pas évident surtout qu’un triptyque UBB-Munster (en Champions Cup)-Toulon va obliger les Toulousains à se déplacer trois fois dès la fin du mois de mars. Dans dix jours, la réception de La Rochelle, qui n’a perdu qu’un seul match de Top 14 depuis sa victoire au match aller (25-19) le 6 novembre dernier (4/7 pour Toulouse) vaudra déjà très cher pour Ugo Mola et ses hommes.
Une équipe à la peine…
Les "gros" font le boulot depuis le début de la saison, le Stade toulousain est l’équipe qui se fait le plus de passes et Toulouse possède la deuxième meilleure défense du Top 14 : c’est bien mais ça ne suffit pas. Ça ne suffit pas, notamment parce qu’en contre-partie Toulouse possède la douzième attaque et des buteurs qui font partie des moins fiables du Top 14 (13e).
Ça ne suffit surtout pas parce qu’ils sont trop peu (Cros, Tekori, Tolofua) à tirer les autres vers le haut quand plusieurs évoluent largement en dessous de leur niveau (Bézy, Doussain, Médard). Et si l’absence des internationaux (Fickou, Maestri, Huget, Baille, R. Gray, Ghiraldini) retenus par le Tournoi des VI Nations pèse forcément dans les deux dernières défaites du Stade toulousain, face à Pau à domicile (10-20) et le week-end dernier face au MHR, cela n’explique pas tout. Loin de là.
Mola joue sa tête, Bouscatel aussi...
Ils n’en sont pas encore là et si on a bien compris Maxime Médard cette cuvée 2016-2017 n’a pas envie de faire partie de l’histoire, à savoir être la première à ne pas se qualifier pour des phases finales depuis 41 ans. Cela ferait tâche et placerait de facto Ugo Mola dans une position difficilement tenable tandis que la lutte pour la présidence, larvée depuis plusieurs mois, éclaterait alors au grand jour et fragiliserait définitivement la volonté de Bouscatel de prolonger son bail.
Financièrement, l’absence de coupe d’Europe serait une catastrophe tandis que pour l’image du club, ce serait un désastre qui, d’après certains, pourrait même remettre en question certaines signatures annoncées. Ça fout la frousse et pourtant si ce sont d’abord les joueurs qui ont entre leurs mains l’avenir à court terme du Stade toulousain, le silence assourdissant des dirigeants, et notamment de Fabien Pelous, l’énigmatique manager général du club, interpelle. Silence on coule ? Réponse imminente…
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