Le Stade français sous la menace d’une nouvelle "rouste"

  • Julien Dupuy (Stade français) face à Pau - 23 août 2015
    Julien Dupuy (Stade français) face à Pau - 23 août 2015
  • Stade français - Brive en 2014
    Stade français - Brive en 2014
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Samedi, le Stade français effectuera un déplacement périlleux sur la pelouse du CA Brive. Depuis leur dernière victoire à Amédée-Domenech, le 26 septembre 2006, les Parisiens ont multiplié les corrections. De quoi inquiéter la formation de Gonzalo Quesada…

C’est bien une terre maudite. Une pelouse hantée par les défaites parisiennes. Neuf ans de malédiction. Après avoir parfaitement entamé sa saison en honorant son rang de Champion de France face à la Section paloise (34-18), le Stade français sera soumis à un vrai challenge samedi soir (20h45) dans l’antre d’Amédée-Domenech.

Un regard sur les dernières sorties parisiennes en Corrèze suffit à mesurer la tâche qui attend Gonzalo Quesada et ses hommes. Les statistiques sont impitoyables. Sept défaites en autant de visites chez les Coujoux: 23 mai 2015 (27-0), 15 février 2014 (28-12), 3 mars 2012 (25-9), 18 février 2011 (26-10), 12 mars 2010 (26-14), 28 février 2009 (26-11), 16 mai 2008 (11-3).

C’est ma troisième visite à Brive et sur nos deux derniers matchs, on a pris 30 points, rappelle le Directeur Sportif argentin. On connaît notre difficulté à les jouer, à imposer notre jeu, à ne pas subir le leur. On a essayé de se préparer en conséquence et d’y aller avec nos meilleures armes du moment. Même si on est encore courts en terme d’automatisme, notre niveau de confiance est élevé. C’est excitant d’aller à Brive.

Bonneval: "C’est une équipe qui a beaucoup d’âme, qui aime le combat"

Avec une mêlée amputée de nombreux cadres (Van der Merwe, Slimani, Papé, Flanquart, Parisse), Paris devra se sublimer pour rivaliser avec le pack rugueux du CABCL. On croit qu’on aura une bonne mêlée, tempère Quesada, démuni de piliers droits expérimentés avec la récente blessure d’Adrien Oléon. On a des jeunes en première ligne mais on sent qu’on a pu trouver quelques solutions. Franchement, ils travaillent durs. Croyez-moi, vous serez encore surpris par notre mêlée. Je crois qu’on sera bien. On n’arrivera peut-être pas à les dominer mais on sera présents dans ce combat là. Et puis on cherchera une stratégie pour ne pas y rester toute la soirée. C’est une équipe rude mais ce n’est pas une équipe juste guerrière avec des joueurs très costauds au contact. Ils sont capables de varier leur système d’attaque. Il ne faut pas s’attendre qu’à des mauls.

Stade français - Brive en 2014
Stade français - Brive en 2014

Depuis leur dernière victoire à Brive, le 26 septembre 2006 (6-21), le Stade français se fait systématiquement emporter par l’âme cabiste. Ça va piquer. Il va falloir s’y filer, insiste le troisième-ligne Sylvain Nicolas. Il y a pas mal de clubs qui vont le voyage à vide à Brive. Titulaire samedi soir, Hugo Bonneval sait mieux que personne que ce déplacement est précédé de nombreux doutes.

J’ai joué mon premier match en équipe première à Brive, se souvient l’arrière international. J’avais 18 ans. Je n’ai jamais gagné là-bas. On s’était fait marcher dessus devant. Les jeunes de notre équipe vont se rendre compte que c’est une atmosphère particulière. C’est une équipe qui a beaucoup d’âme, qui aime le combat. On sait ce qu’ils vont nous proposer. C’est très solide, très complet. Il n’y a rien à dire sur leurs fondamentaux. Il faudra résister le plus longtemps possible. Ça fait quelques années qu’on prend de belles roustes. J’espère qu’il fera beau. La dernière fois que j’ai joué là-bas (février 2014), il y avait 50 centimètres de boue (sourire). Pas sûr que la météo suffise à sauver les Parisiens d’une énième correction.

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