Rokocoko: "L’ancien Bayonne, c’était on joue devant, on avance, on tape..."

Comment jugez-vous le parcours de votre équipe après neuf journées de championnat ?

Joe ROKOCOKO: Je pense que l’on fait les choses biens. On vient de loin. Auparavant, on avait l’habitude de jouer pendant quarante, cinquante minutes et après une équipe pouvait nous marquer beaucoup d’essais. Maintenant, notre attitude est différente et on joue pendant quatre-vingt minutes.

La qualité de jeu de votre équipe s’est-elle aussi améliorée ?

J.R: Les entraîneurs ont plus confiance avec les joueurs. Si on sent qu’il faut jouer, on peut jouer. On peut avoir un plan de jeu avant la rencontre mais à partir du moment où le match commence ce plan de jeu peut changer à tout moment. On apprend en ce moment à changer quand le match le demande. Nous avons aujourd’hui des repères pour ça. Si le jeu change, on est capable de penser en équipe. Aujourd’hui, il reste juste la question de l’exécution. La dernière passe par exemple, ou la perte d’un ballon sur un lancer en touche important. On fait quasiment tout bien mais on ne finit pas nos actions. L’exemple type est notre match à Lyon. On a eu neuf opportunités de marquer, on a manqué les neuf opportunités. Lyon en a eu deux et ils ont marqué deux fois. Nous arrivons à créer de la pression sur l’adversaire, mais il s’agit maintenant de marquer des points, trois ou cinq peu importe, mais on doit marquer plus souvent sur nos temps forts.

Ou préférez-vous jouer aujourd’hui: au centre ou à l’aile ?

J.R: Je suis bien là où je joue en ce moment car je suis au centre du jeu. J’ai besoin d’être rapidement dans le match en plaquant un adversaire ou en prenant le ballon pour aller au contact. J’aime cette confrontation et ce contact au centre du terrain. Je suis très enthousiaste pour jouer à ce poste. C’est nouveau pour moi et c’est rafraichissant. C’est aussi un challenge de jouer centre, et j’adore les nouveaux challenges.

On a déjà perdu deux fois chez nous et nous sommes déçus de ce résultat. On a encore beaucoup à prouver

Quel est l’objectif de la saison de Bayonne ?

J.R: Aller le plus loin possible dans le projet que porte Pato (Noriega NDLR) avec des nouveaux joueurs et un nouveau style de jeu. Le style de Bayonne a changé. L’ancien Bayonne c’était on joue devant, on avance, on tape. Maintenant, Bayonne a deux options. On peut jouer comme ça s’il pleut, mais s’il fait beau, on peut jouer, on a confiance en notre jeu.

Clermont arrive à Bayonne samedi. Pouvez-vous vous permettre de perdre un nouveau match à domicile ?

J.R: Évidemment à la maison on doit gagner. C’est aussi une question de fierté pour nous et nos supporters. On a déjà perdu deux fois chez nous et nous sommes déçus de ce résultat. On a encore beaucoup à prouver. Pour l’instant on a encore rien fait et nous sommes toujours dans la partie basse du milieu de tableau. Clermont est un gros test pour nous quand on voit leur deuxième mi-temps contre Sale en Coupe d’Europe. Le Top 14, ce n’est pas facile.

Vous avez eu droit à trois semaines de repos avec la Challenge Cup. Ce repos vous a-t-il fait du bien ?

J.R: Pour certains gars, il y avait de petits bobos mais pour moi il s’agissait de retrouver de la fraicheur mentale et d’être de nouveau enthousiaste à l’idée de jouer. J’ai deux matchs devant moi (Clermont et Racing) avant une nouvelle coupure européenne et un nouveau repos. J’ai juste à me concentrer sur ces deux prochains matchs, c’est bon pour mon mental et pour mon jeune corps (rires).